Brafco déplore la décision du gouvernement flamand d’interdire les chaudières à mazout

La Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco) désapprouve la décision du gouvernement flamand d’interdire la commercialisation de nouvelles chaudières à mazout à partir de 2021. Elle a été prise sans concertation avec le secteur, regrette dimanche l’association professionnelle, au lendemain de l’accord conclu par les membres de l’exécutif flamand sur un Plan régional énergie-climat. “Les conséquences de cette décision irrationnelle sont hallucinantes, tant pour le citoyen et le secteur que l’environnement”, affirme Brafco dans un communiqué. Celle-ci conduira à la perte de milliers d’emplois, estime l’organisation.

Brafco conteste l’argument selon lequel l’investissement dans une pompe à chaleur (environ 20.000 euros) est rapidement récupéré “étant donné la flambée du prix de l’électricité en Belgique”. Se pose aussi “la question de savoir si – vu le problème récurrent d’un risque de pénurie d’électricité en hiver – la pompe à chaleur fonctionnera lorsqu’on le lui demandera.”

D’après Brafco, des centaines d’entreprises familiales qui livrent du mazout vont devoir mettre la clé sous le paillasson. “Environ 5.000 emplois directs sont menacés. Si l’ont tient compte des fournisseurs, il s’agit de plusieurs dizaines de milliers d’emplois”, précise-t-elle.

L’organisation, qui défend les entreprises actives dans le commerce et la distribution de combustibles et carburants, pointe encore les efforts du secteur pour réduire l’empreinte écologique du chauffage au mazout. La décision du gouvernement flamand risque de mettre fin aux investissements accomplis pour améliorer la performance des chaudières ou en faveur des systèmes de chauffage hybrides.

En conclusion, Brafco assure qu’elle combattra la décision de l’exécutif du nord du pays “par tous les moyens possibles”.