Birmanie: le nombre de déplacés a plus que doublé depuis le coup d’Etat, selon le HCR

Le nombre de déplacés a plus que doublé en Birmanie depuis le coup d’Etat il y a un an. Près de 450.000 personnes ont fui les représailles et les affrontements depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, a dit vendredi l’ONU à Genève. La situation “se détériore rapidement”, a affirmé à la presse un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). L’agence onusienne s’attend à de nouveaux déplacements importants dans les prochains mois. Quatre Etats dans le pays où les affrontements se poursuivent rassemblent plus de la moitié des déplacés.

En ajoutant les Rohingyas qui n’ont pas accès à la citoyenneté, le chiffre atteint 1,2 million, a précisé le porte-parole. Le HCR, présent dans dix sites avec des centaines de collaborateurs, et ses partenaires étendent leurs activités pour tenter d’assister ces populations. Au total, l’année dernière, il a aidé près de 180.000 personnes avec du matériel, notamment pour faire face à la pandémie.

Depuis un an, au moins 1.500 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations. Mais ce chiffre ne prend pas en considération les victimes des violences armées qui se sont intensifiées après le coup d’Etat. Plusieurs acteurs onusiens ont dénoncé de possibles crimes contre l’humanité.

Le Haut-Commissariat a documenté des violations des droits humains chaque jour, dont la plupart ont été perpétrées par les forces de sécurité. Près de 12.000 personnes ont été détenues arbitrairement. Parmi elles, près de 8.800 restent en détention. Au moins 290 personnes sont décédées en prison, dont de nombreuses en raison de torture. L’économie est au bord de l’effondrement et la situation s’est détériorée avec la pandémie.