Baisse inédite du nombre de cellules commerciales vides dans les centres urbains

L’Association de management du centre-ville (AMCV) a constaté pour 2021 une baisse du nombre de cellules commerciales vides dans les centres urbains au sud du pays, ressort-il d’une étude citée dans Le Soir lundi. Le taux de cellules de vides en Wallonie est passé en un an, de 19,9 % à 17,2 %. “C’est la première fois en 25 ans, soit depuis le moment où nous avons commencé cette étude, que ce phénomène de baisse se constate”, explique Jean-Luc Calonger, président de l’AMCV. 
Ce phénomène se distingue presque partout en Wallonie mais ce sont les petites et moyennes villes qui en bénéficient davantage que les grandes : – 5,3 % de cellules vides à Arlon, – 4,8 % à Hannut et Ath, – 4,2 % à Nivelles, – 4,1 % à Ciney et Braine-l’Alleud, – 3,8 % à Huy, – 3,2 % à Mouscron, – 2,9 % à Tournai pour seulement – 0,7 % à Charleroi, alors que Namur (+ 0,6 %) et Liège (+ 0,9 %) connaissent même une légère hausse des cellules vides.
Seule exception parmi les grandes villes, Mons  (- 5,7 %) grâce à une politique très ciblée pour redynamiser son centre, trop longtemps délaissé suite à l’arrivée du shopping center “Les Grands Prés” en périphérie. Reste que le chef-lieu du Hainaut reste une des villes qui compte encore le plus grand pourcentage de cellules vides (22,2 %) derrière Dinant (25,7 %), Couvin (24,6 %), Charleroi (24,1 %), Binche (23 %) et Beauraing (22,3 %), les bons élèves se nommant Louvain-la-Neuve (1,2 % de cellules vides), Hannut (7,4 %), Visé et Waterloo (10,1 %). 
 “C’est un nouveau type de proximité qui s’installe” avec de nouveaux commerce dans les petites et moyennes villes, analyse Calonger. “Ces commerces ne sont pas des mass markets , n’ont pas besoin de parkings, ni d’un grand volume de clientèle. Et cette proximité n’est pas seulement géographique, elle est aussi digitale ! Ces nouveaux commerçants créent une communauté via Facebook, Instagram, Tik Tok ou Discord”. 
Le télétravail renforce en outre les petites ou moyennes vielles par rapport aux grandes métropoles, poursuit-il. “Il y a une évolution du comportement des consommateurs. Le covid n’a pas créé ce mouvement mais il a amplifié toute une série de tendances préexistantes”.