Assemblée générale de l'ONU – Charles Michel s'entretient en tête-à-tête avec le président congolais Kabila à New York

Le Premier ministre Charles Michel s’est entretenu vendredi à New York avec le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila. Peu d’informations ont filtré sur le contenu des discussions. La rencontre a été “instructive et utile”, a-t-on seulement appris dans l’entourage du Premier ministre belge. Ce dernier n’a toutefois fait aucune déclaration à la presse à la sortie de son entrevue en tête-à-tête avec le dirigeant congolais.
Le doute a longtemps plané durant la semaine quant à la venue à New York de Joseph Kabila pour l’Assemblée générale des Nations Unies.
Alors qu’il devait en théorie rencontrer Charles Michel en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, M. Kabila aurait exprimé le souhait de s’entretenir en direct avec le Premier ministre, a-t-on appris de sources diplomatiques.
La rencontre, qui a duré près d’une heure et quart, s’est tenue dans un palace new yorkais. Après celle-ci, M. Michel s’est directement mis en route pour l’aéroport afin de rejoindre la Belgique.
Plus tôt dans la semaine, Didier Reynders avait rencontré le ministre des Affaires étrangères congolais, Leonard She Okitundu, qui lui a garanti qu’un calendrier électoral serait publié de manière imminente en RDC.
En vertu d’un accord conclu entre le pouvoir et l’opposition congolaise en décembre dernier, des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont censées avoir lieu au plus tard en décembre 2017, délai qui ne semble désormais plus tenable.
Le recensement des derniers électeurs doit en effet durer au moins jusqu’à la mi-décembre dans la région du Kasaï, théâtre de violences depuis un an, et le parlement doit encore voter les lois électorales. Celles-ci doivent entre autres permettre de fixer le nombre de sièges par circonscription.
L’accord, dit de la Saint-Sylvestre, était supposé désamorcer la crise politique et les risques de violences liés au maintien au pouvoir du président Kabila après la fin de son second mandat le 19 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter.