A Nice, affluence des grands jours pour l’ouverture du carnaval

“C’est festif, il fait beau, il y a des paillettes, ça fait du bien de sortir après le Covid”: comme Sarah Defigier, enseignante du sud de la France, la foule ne cachait pas sa joie vendredi soir pour la cérémonie d’ouverture du carnaval de Nice annulé l’an passé. Après une édition 2020 tronquée par le virus et une année blanche en 2021, l’événement, qui célébrait sa 137e édition, a retrouvé un public ravi. Et ce d’autant plus que ce traditionnel rendez-vous, dont la première édition remonte à 1873, est l’un des trois plus importants au monde avec ceux de Rio de Janeiro et de Venise.

Au Brésil, les défilés du carnaval de Rio et de Sao Paulo, prévus fin février, ont été reportés à avril en raison de la nouvelle vague d’infections de Covid-19. A Venise, le coup d’envoi du carnaval a été donné lundi dernier, mais en version Covid, en grande partie virtuel et sans la foule habituelle de touristes.

Les 5.000 privilégiés qui avaient réservé à temps leurs places à Nice ont pu assister assis dans des gradins à la cérémonie d’ouverture, ouverte avec un feu d’artifice.

Quelques-uns des chars des batailles de fleurs ou du corso carnavalesque ont ensuite défilé, suivis des troupes de danseurs. Et pour ceux qui n’avaient pu réserver leur place, il ne restait plus qu’à se hisser sur la pointe des pieds pour apercevoir le roi du carnaval, un géant juché sur un aigle niçois en guise de trône.

A Nice, le carnaval qui se déroule jusqu’au 27 février et rassemble habituellement 200.000 spectateurs, ne pourra toutefois accueillir que 85.000 spectateurs payants cette année. Présenter son pass vaccinal est également obligatoire. 

Dans l’après-midi, Niçois et touristes ont profité de l’installation, pour la première fois, d’un village du carnaval, pour s’amuser en famille. “Ça fait plaisir que le carnaval revienne, c’est emblématique de la ville”, relevait Justine Airaut, venue avec son petit Hector de 5 ans déguisé en cosmonaute: 

Invités par la ville à défiler avec leurs drôles de chapeau et des sabots aux pieds, des carnavaliers belges de La Louvière ne boudaient pas non plus leur bonheur. “C’est un honneur d’être ici, une fierté, et en même temps, revêtir le costume nous fait plaisir après deux ans d’interruption”, indiquait Maurizio Vernino, de la société royale des Gilles de Bouvy, venu avec près d’une centaine de compatriotes sur la Côte d’Azur. En Belgique, le carnaval, qui se tient le 27 mars, a été annulé lors des deux dernières éditions et n’est pas encore certain d’avoir lieu cette année.

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14 février 2022 - 08h06