À Bruxelles et en Wallonie, 167 terrains synthétiques faits de billes en caoutchouc

En Fédération Wallonie-Bruxelles, 167 terrains synthétiques utilisent un système de billes en caoutchouc. Certains déclarent que ces billes sont dangereuses pour la santé, d’autres affirment le contraire. Par précaution, certaines villes et communes ont décidé de retirer le matériau au profit de billes à base de noix de coco. Après l’émission “Envoyé spécial” sur France 2 en mars dernier, puis récemment le reportage de “Questions à la Une” sur la RTBF à propos de la nocivité des billes de caoutchouc SBR (pneus usés) utilisées dans les terrains synthétiques de sport, ce sont Sud Presse et la Dernière Heure qui reviennent lundi sur ce sujet polémique.

Ces terrains sont-ils ou non dangereux pour la santé? La décision prise vendredi dernier par le collège de Frasnes-lez-Anvaing, commune près de Tournai administrée par Jacques Dupire, remplaçant du ministre et bourgmestre empêché Jean-Luc Crucke, a en effet relancé le débat. En mars dernier, par précaution, le conseil communal de Frasnes avait décidé de retirer ces billes de caoutchouc du terrain synthétique utilisé pour la pratique du rugby.

À l’époque, le conseil n’avait cependant pas été suivi par le collège. Vendredi soir, le collège revenait cependant sur sa décision et décidait du retrait des billes de caoutchouc. Elles seront remplacées par d’autres billes à base de coques de noix de coco.

Cette opération devrait coûter quelque 100.000 euros à la commune. Face à l’inquiétude de certains parents et se voulant rassurante sur ce sujet, la ministre wallonne Valérie De Bue s’était rendue le 26 octobre dernier sur le terrain synthétique de Frasnes, arguant que cette infrastructure n’était pas nocive pour la santé.

La ministre se basait sur des tests démontrant que le taux de HAP (hydrocarbure) n’était que de 2 mg par kilo, alors que la norme en Région wallonne est de 20 mg. Actuellement, en Région bruxelloise, 42 des 46 terrains synthétiques utilisent des billes SBR. En Wallonie, 125 des 156 terrains utilisent le même procédé. Au total, ce sont donc 167 terrains qui suscitent l’inquiétude.