Marolles : 19 ménages doivent quitter leur logement, “un exemple typique de gentrification”

Martina, résidente de la rue de Nancy depuis 25 ans, vient de vivre une épreuve difficile.

En septembre dernier, elle apprend qu’elle doit quitter son logement d’ici le mois de mars.

Le bâtiment qu’elle occupe, tout comme sept autres immeubles voisins, a été vendu en 2023 à la société immobilière DARC Projects. “Une vaste opération de promotion immobilière est en cours, avec pour but la rénovation ou la revente des logements, aujourd’hui occupés par des locataires souvent âgés, aux revenus modestes” affirme Nathan Rener, membre de l’union des locataires marollienne (ULM).

En tout, 19 ménages ont reçu un préavis leur donnant six mois pour quitter les lieux, une nouvelle souvent vécue comme un choc.

L’Union des locataires marolliens dénonce un nouvel épisode de gentrification : “ici, c’est un exemple typique. Ce n’est pas diffus dans ce cas-là, c’est  très concret. Une vingtaine de familles vont devoir quitter le quartier parce que ce n’est plus abordable”.

La société Darc Project affirme avoir respecté la législation, assurant avoir “accordé des prolongations aux personnes en difficulté”.

De son côté, Martina a trouvé une porte de sortie : elle a pu acheter une maison, mais elle a dû pour cela quitter Bruxelles.

Beaucoup d’autres restent sans solution, et l’ULM enjoint les pouvoirs publics à accompagner les personnes menacées d’expulsion.

■ Reportage de Sabine Ringelheim et Nicolas Scheenaerts

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16 mai 2025 - 16h26
Modifié le 16 mai 2025 - 16h45

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