Des chercheurs bruxellois ouvrent la voie à un futur traitement des malformations vasculaires cérébrales chez les nouveau-nés
C’est une avancée scientifique inédite, et elle pourrait sauver la vie de nouveau-nés souffrant de malformations vasculaires du cerveau.
Une maladie rare, mais potentiellement mortelle. Une pathologie dans laquelle existent des communications anormales entre les artères et les veines du cerveau, créant un risque d’hémorragie et d’arrêt cardiaque. Des chercheurs de l’ULB et de l’Hôpital universitaire de Bruxelles ont découvert un futur traitement médicamenteux. Il s’agit d’une première mondiale.
“On va aller dans ces connexions anormales entre les artères et les veines pour les boucher avec de la colle ou des filaments de platine, en fonction de l’architecture de la malformation. L’objectif est d’occlure progressivement la malformation”, explique Boris Lubicz, directeur du service de Neurologie Interventionnelle de l’Hôpital universitaire de Bruxelles.
“C’est la toute première fois qu’on peut espérer avoir un traitement pharmacologique pour une pathologie qui est létale chez les nouveau-nés. C’est une source d’espoir pour tout le monde, et cela nous motive à poursuivre la recherche en tant que scientifiques”, déclare Nicolas Baeyens, responsable du Laboratoire de Physiologie à l’ULB. L’objectif est désormais de créer un médicament capable d’atténuer les formes agressives de la maladie, afin de pouvoir effectuer une opération chirurgicale quelques années après la naissance.
Cette découverte est le fruit d’une recherche fondamentale menée en collaboration avec le Laboratoire de Physiologie de l’ULB. L’étude sera prochainement publiée dans une revue scientifique internationale de premier plan : Nature Cardiovascular Research. Cette percée ouvre de nouvelles perspectives médicales et constitue un tournant dans la prise en charge de ces jeunes patients à l’échelle mondiale.
- Reportage de Romain Vandenheuvel et Nicolas Scheenaerts