Uber et Deliveroo s’engagent pour la sécurité des cyclistes à Bruxelles

Les entreprises privées qui travaillent avec des livreurs à vélo veulent participer à l’évolution et l’amélioration de sécurité routière en villes.

“Un environnement cyclable plus sûr”, c’est ce que vise la plateforme de taxis privés Uber avec sa nouvelle campagne de sécurité routière présentée jeudi. Lancée à l’occasion de la première Journée mondiale du vélo de l’ONU, le 3 juin prochain, “Sharing the Road” proposera aux utilisateurs Uber des conseils de sécurité routière élaborés en collaboration avec les associations de cyclistes Gracq et Fietserbond.

Ne pas s’arrêter sur les pistes cyclables, garder une distance de sécurité avec les autres usagers de la route ou encore vérifier qu’aucun deux roues ne dépasse avant d’ouvrir sa portière, voici quelques-uns des conseils prodigués dans les vidéos de la nouvelle campagne d’Uber, partagées via l’application, les réseaux sociaux ou encore par mail pendant quatre mois.

Des préceptes évidents pour certains mais qui “peuvent sauver des vies”, souligne l’entreprise. En effet, le nombre de cyclistes a augmenté de 30% à Bruxelles entre 2015 et 2016.

“Les modes de déplacement sont en train d’évoluer et l’on se dirige vers une mobilité multiple, entre transports en commun, vélos et voitures partagées”, expose Daniel Byrne, porte-parole de la firme pour le Benelux. “‘Sharing the Road’ se base sur l’idée que tous les usagers devraient bénéficier de la même sécurité sur la route”, complète Joost Verdiesen, directeur général d’Uber.

Les autorités ne prendraient-elles pas la sécurité des cyclistes assez au sérieux? “Non”, réfute la secrétaire générale du Gracq (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens). “La secrétaire d’État Bianca Debaets (chargée de la Sécurité routière, ndlr) a également soutenu une campagne qui vise l’ouverture impromptue des portières. Ce sont des campagnes complémentaires”, indique Aurélie Willems. “En termes de sensibilisation, on n’en fait jamais trop.”

Avec ses 100.000 passagers, son millier de chauffeurs et ses quelques centaines de coursiers UberEATS, la plateforme de taxis touche donc un public “large mais ciblé”, résume Mme Willems.

Plusieurs axes pointés du doigt par Deliveroo

Deliveroo, elle, compte mettre des données statistiques à disposition des autorités locales et des organes compétents en matière de sécurité routière et mobilité en commençant par Bruxelles avec une demande de rencontre avec le cabinet du ministre Pascal Smet (ministre Bruxellois de la Mobilité, sp.a) et les échevins de la mobilité de différentes communes Bruxelloise.

Deliveroo partagera ses cartes de flux qui illustrent la fréquence d’utilisation de zones de passage des coursiers travaillant avec la plateforme et ont vocation à donner des indications claires aux autorités sur les artères très empruntées par les cyclistes. La plateforme entend ainsi “s’engager à contribuer à l’amélioration de la sécurité et à appuyer la création de plus de voies cyclables grâce à ces prises de contacts régulières et à la superposition de ces cartes sur les cartes existantes recensant les pistes cyclables”.

Avec ces données, l’entreprise note plusieurs points de passage clés où les aménagements devraient être revus et adaptés aux cyclistes : l’avenue Louise, rond-point Louise et Place Stéphanie, la Barrière de Saint-Gilles, la chaussée de Charleroi (au croisement Janson), la place Flagey et le boulevard Général Jacques (et croisement avec l’Avenue de la Couronne).

Avec Belga