Les pompiers de Bruxelles demandent un effectif de garde renforcé
Environ 150 pompiers ont assisté mardi matin à une assemblée générale qui s’est tenue à la caserne de l’Héliport à Bruxelles. Les trois syndicats en front commun étaient représentés pour soutenir ce mouvement de protestation initié par la base. Ils demandent à ce que l’effectif de garde soit revu à la hausse.
Les propositions structurelles pour alléger la charge de travail n’ont pas été communiquées, ce qui a alimenté le mécontentement chez les pompiers rassemblés. Après un vote, il a été décidé de demander deux hommes supplémentaires par 24 heures dans les grands postes bruxellois, soit à Delta, à Paul Brien, à la chaussée de Mons à Anderlecht et à l’hôpital de la VUB, ainsi que quatre hommes en plus à la caserne de l’Héliport. En faisant passer en garde normale de 24 heures les hommes actuellement en demi garde de jour, leur revendication serait réalisée. “Au début, ces demi gardes étaient des renforts de jour, mais maintenant cela touche aussi les équipes de garde“, remarque Marc Kramski, président CGSP au SIAMU. “La Région économise une demie-garde en disant qu’il y a plus de navetteurs en journée et semaine. L’attentat du Bataclan a eu lieu en soirée. Le politique joue avec le feu“.
La réforme du service incendie rentre en vigueur le 1er mars. Les pompiers ont décidé d’aller discuter de leur revendication au premier conseil prévu le 6 mars. Si celui est reporté en réaction à leur mobilisation, ils iront manifester devant les portes des représentants politiques. “Pour occuper toutes nos casernes et véhicules, il nous faut 171 pompiers par 24 heures et 1.095 pompiers en tout alors qu’à ce jour on a 933 personnes sur le terrain“, dénombre Dirk Van Der Ougstraete, représentant ACV. “Il y a un plan de recrutement 2018-2020 pour engager 210-220 personnes, mais il y aura entre-temps de nombreux départs étant donné la pyramide des âges et tout cela va prendre du temps. Les pompiers veulent des réponses immédiates“.
Eric Labourdette, dirigeant SLFP, explique que les pompiers veulent simplement revenir au même effectif de garde (une dizaine d’hommes en plus) qu’après les attentats de Paris. Ils n’acceptent pas la réduction du personnel de garde depuis la fin du niveau 3 d’alerte, surtout que les nouvelles règles en vigueur depuis le 1er janvier obligent à avoir six hommes sur une autopompe et non plus cinq. Il y a 11 autopompes à Bruxelles.
Belga