Les intoxications au CO en forte hausse à cause de la crise énergétique
Fin octobre, on en compte le double des années passées.
Fin octobre, les intoxications au monoxyde de carbone (CO) avaient déjà coûté la vie à 60 personnes en Belgique cette année, soit le double du bilan des années passées. “En outre, de plus en plus de personnes appellent le Centre antipoison. C’est nécessaire. Tout le monde devrait connaître le numéro d’urgence, car il permet de sauver des vies”, commente lundi la ministre des Télécommunications et vice-Première ministre Petra De Sutter, qui rendra visite à cet organe dans la journée. Elle juge que le centre est le “service le plus accessible d’Europe“.
“‘En 2019, 29 personnes avaient perdu la vie après une intoxication au CO. Cette année, ce chiffre a déjà doublé. Cela m’inquiète d’autant plus que je crains que la crise énergétique va davantage encore se faire ressentir“, déplore Mme De Sutter. “Enregistrez le numéro du Centre antipoison dans votre téléphone, cela peut sauver des vies“, encourage-t-elle.
Le numéro à composer est le 070/245.245. Le directeur général adjoint du centre, Dominique Vandijck, avance qu’en raison de la flambée des prix du chauffage, les gens n’ouvrent plus les portes et fenêtres lorsque le chauffage est en route. Ils vont en outre essayer de minimiser les coûts en “réduisant leur consommation, utilisant des carburants bon marché, négligeant les entretiens nécessaires et en évitant de remplacer les appareils défectueux ou en les remplaçant par des appareils de seconde main peu sûrs, ce qui accroit le risque d’exposition au CO“, détaille-t-il.
La ministre De Sutter rappelle cette mise en garde: “quand vous êtes à l’intérieur avec un mal de tête, de la nausée ou des vertiges, aérez la maison et téléphonez au Centre antipoison. Les morts d’une intoxication au monoxyde de carbone perdent souvent conscience durant leur sommeil. Je suis aujourd’hui ici au Centre antipoison pour justement alerter au sujet de cette +mort silencieuse+“.
De plus en plus de gens se dirigent vers le centre, salue-t-elle toutefois. “Fin octobre, le téléphone y a sonné près de 52.000 fois, ce qui fait déjà plus de 1.000 appels supplémentaires par rapport à la même période l’année passée.” Ces appels ne concernent pas nécessairement le CO, mais souvent de l’exposition à des médicaments, des produits ménagers, des plantes ou des champignons.
Belga