Des associations appellent à un moratoire sur les parcs éoliens et solaires dans l’UE

Le collectif EU Charade plaide pour “des solutions énergétiques contrôlables et durables”, sans les détailler concrètement.
Une trentaine de personnes venues d’associations originaires de plusieurs États européens ont manifesté mercredi sur la place du Luxembourg à Bruxelles, devant le Parlement européen, afin de demander un moratoire sur les parcs éoliens terrestres et offshore, et sur les parcs solaires au sol en Europe.
Cette plateforme transnationale regroupe des citoyens, élus locaux et experts venus notamment d’Allemagne, de Belgique, du Danemark, d’Espagne, de France, d’Italie, des Pays-Bas, de Suède et de Suisse. La coalition proteste contre ce qu’elle juge comme une “politique énergétique dogmatique, coûteuse et déconnectée des réalités locales, physiques et sociales”. Les membres du collectif avancent que ces installations énergétiques sont “très souvent imposées aux populations locales” et mènent à “des factures d’énergie plus élevées, des paysages défigurés, un risque pour la biodiversité et l’instabilité du réseau électrique”.
Les manifestants proposent dès lors d’autres solutions pour faire face à la crise énergétique : “réduire la consommation d’énergie et améliorer la performance des usages ; développer des énergies renouvelables contrôlables ; installer des systèmes photovoltaïques en toiture pour l’autoconsommation locale ; et respecter le droit des territoires à décider de leur propre avenir énergétique”.
Le collectif EU Charade a diffusé sur la place du Luxembourg une série de vidéos des différentes associations qui combattent en Europe d’importants projets éoliens et solaires, avant une présentation des objectifs de la coalition. “L’argent public doit être réorienté vers des solutions contrôlables et durables, faute de quoi nous alimenterons une spirale infernale: plus nous installons d’énergies renouvelables, plus nous devons dépenser pour compenser leurs lacunes et plus la charge qui pèse sur le public est lourde”, a plaidé le groupe lors de cette action au cœur de Bruxelles. En 2023, les pays de la Conférence des parties se sont engagés, lors de la COP28 à Dubaï, à tripler la capacité des énergies renouvelables à travers le monde d’ici à 2030. Et ce, afin de respecter l’Accord de Paris qui vise à limiter à +2°C, voire +1,5°C l’augmentation de la température moyenne de la planète par rapport à l’ère préindustrielle.
Belga