Une enseignante de l’école des Magnolias à Laeken licenciée pour des faits de harcèlement

L’enseignante de l’école primaire bruxelloise des Magnolias à l’égard de laquelle une procédure de licenciement était engagée est/sera licenciée. Ainsi en a décidé lundi le conseil communal de la Ville de Bruxelles réuni à huis clos.

Selon deux sources concordantes, on a appris que 22 conseillers s’étaient prononcés en faveur du licenciement et dix contre. Trois autres se sont abstenus. Plusieurs conseillers n’ayant pas participé aux travaux préparatoires n’ont pas pris part au vote, a-t-on appris de mêmes sources.

Le conseil communal aurait dû se prononcer sur l’opportunité de sanctionner ou non cette personne d’un licenciement pur et simple, lors de la séance précédente. Il l’a fait lundi à huis clos malgré la demande de la personne concernée de le voir se prononcer en séance publique. Il y a un mois, l’enseignante avait obtenu que son avocat puisse être entendu sur le fond du dossier en séance publique.

Elle avait dénoncé des frais d’achats scolaires excessifs

L’administration de l’enseignement de la Ville de Bruxelles lui reproche essentiellement des faits de harcèlement à l’égard de plusieurs personnes de l’établissement. L’enseignante a de son côté fait valoir que le dossier avait été monté de toute pièce à son encontre après qu’elle eut mis le doigt sur une gestion des frais d’achats scolaires en dehors des clous légaux.

Ce dossier a en effet également mis à jour des frais d’achats scolaires de matériel scolaire excessifs exigés sous forme de paiements en liquide imposés aux parents en dehors des balises visant à s’approcher le plus possible de la gratuité scolaire. L’administration de l’enseignement de la Ville et l’enseignante se reprochent mutuellement de nombreuses plaintes.

Au-delà de l’enquête administrative et comptable par l’administration de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le parquet a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire au sujet des circonstances de ces frais scolaires excessifs.

Lors de la séance précédente, Céline Vivier (MR, opposition) avait souhaité en savoir plus sur les mécanismes que la Ville de Bruxelles a mis en place pour contrôler la gestion des frais scolaires dans les écoles dont elle est le pouvoir organisateur. L’échevine Faouzia Hariche lui avait répondu en reconnaissant la nature excessive des montants qui avaient été demandés par l’école des Magnolias et en expliquant quelles mesures étaient mises en oeuvre pour corriger le tir. L’échevine avait aussi insisté sur le fait que les vérifications effectuées par l’administration de l’enseignement de la Ville avaient confirmé qu’il n’y avait pas eu de détournement à des fins personnelles et que l’argent récolté avait été réinvesti dans du matériel scolaire.

Mme Hariche avait également contesté avec fermeté qu’il n’y ait eu des “lanceurs d’alerte” dans ce dossier. Selon elle, l’enseignante a déposé une plainte au sujet des frais scolaires, après l’ouverture d’une enquête disciplinaire la concernant au sein de l’établissement, et non avant. Elle a, toujours selon Faouzia Hariche, déposé en tout 15 plaintes contre la direction, mais aussi différentes personnes de sa hiérarchie ainsi qu’un délégué syndical. L’opposition MR a pris fait et cause, sur ce point, pour la position de l’enseignante et de son avocat.

Belga – Photo/Google Street View

► Enquête pour frais scolaires excessifs : la procédure de licenciement d’une enseignante reste en suspens

► Une information judiciaire ouverte pour frais scolaires excessifs dans une école de Laeken

► L’achat de shorts et de t-shirts imposé aux parents pose question