Palais de justice : la Ville de Bruxelles se dit prête à taxer le fédéral pour ses échafaudages

L’échevine de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles Geoffroy Coomans de Brachène (MR) dénonce les nouvelles annonces du gouvernement fédéral concernant les délais de rénovation du palais de justice.

Le dossier du palais de justice de Bruxelles ne finit plus de faire couler de l’encre. Début août, le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) confirmait dans les colonnes de la DH que les travaux de rénovation de l’édifice de la place Poelaert ne seraient certainement pas terminés avant 2040, et les échafaudages ne seraient pas retirés avant 2032. Des dates qui font bondir l’échevin de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles Geoffroy Coomans de Brachène (MR) dans la Dernière Heure et La Libre de ce lundi : “Lorsque l’on sait ce qui a été investi dans les gares belges et dans d’autres palais de justice, c’est d’une indécence sans nom”, dénonce-t-il. “Et je porte la responsabilité sur l’ensemble du gouvernement contre lequel je suis très fâché”. Parmi lequel le MR, son propre parti. “Ce palais de justice est en travaux depuis 1944. Si l’on entend ce que dit Koen Geens, nous parlons dès lors d’un chantier d’un siècle !”

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Geoffroy Coomans de Brachène souhaite donc faire avancer le dossier, quitte à employer d’autres moyens pour faire bouger le gouvernement fédéral. “Notre volonté est de faire disparaître les échafaudages illicites qui dévalorisent les façades depuis des années, ce bien avant 2032, en taxant, le cas échant, ceux situés sur l’espace public”, explique l’échevin. Une partie des échafaudages du palais de justice se trouvent en effet sur le territoire de la Ville de Bruxelles, sur la voie publique.

En outre, l’échevin confirme que la Ville de Bruxelles propose de nouvelles pistes pour redorer l’image du palais de justice, après l’élaboration d’un plan discuté avec la fondation Poelaert et la Régie des bâtiments. Parmi ces pistes, on retrouve l’inscription du bâtiment au patrimoine de l’Unesco, un stationnement mieux régulé autour du palais, la mise en valeur touristique de l’édifice ou encore l’installation d’Horeca sur les terrasses supérieures du palais. La Régie des bâtiments, propriétaire des lieux, doit toutefois encore rendre son avis définitif.

Gr.I. – Photo : Belga/Eric Lalmand