Des centaines de taxis manifestent ce mardi matin place Rogier

Quelque centaines de taxis manifesteront mardi matin dès 07h00, place Rogier à Bruxelles, pour réclamer à nouveau des mesures contre la concurrence déloyale des chauffeurs de taxi qui travaillent à Bruxelles sous le statut de limousine, notamment de ceux venant de Flandre et de Wallonie, ont indiqué lundi en front commun l’ensemble des associations et syndicats du secteur en front commun.

Sur le millier de taxis bruxellois, une part notable qui travaille de nuit et un nombre conséquent qui voulait bloquer toute la ville seront absents. Sam Bouchal, porte-parole de la FEBET (Fédération Belge des Taxis), assure que “c’est une première mobilisation, mais que les actions iront crescendo. Nous ne voulons pas déranger la population en bloquant la ville, mais nous y viendrons s’il le faut”.

Une délégation invitera en matinée le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet à partager du pain sec. Elle se rendra ensuite au Cabinet du ministre-Président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort pour lui demander d’adapter à court terme l’ordonnance sur le transport rémunéré de personnes. Elle le questionnera également sur la déclaration de son ministre de la Mobilité, dans laquelle il estimait que “Uber utilise une interprétation “créative” de la loi”.

Le secteur rappelle que cela fait maintenant plus de 1.000 jours que le gouvernement bruxellois promet un plan Taxi qui permettrait de moderniser le secteur. Depuis la présentation du deuxième plan, le ministre Pascal Smet a organisé 6 réunions avec les représentants des Taxis. “Les discussions ont uniquement porté sur l’exécution du plan tel qu’il leur a été présenté, plutôt que sur une consultation des prémisses et des fondations”, déplore Marc Delire, président de G.T.L..

Philippe Lescot de la CSC-Transcom ajoute que ce plan serait “un bain social, en faisant disparaître 1.800 jobs de chauffeurs de taxi en les remplaçant par des mini-jobs, à la solde de multinationales comme Uber”. Les organisations estiment qu’autoriser 1.200 véhicules supplémentaires va accélérer le manque de rentabilité du secteur. Elles critiquent également l’introduction de la tarification dynamique qui permettrait d’augmenter jusqu’à 2,5 fois le prix de la course.

Belga