Le Petit-Château rouvre et les travailleurs de Fedasil s’inquiètent

Les travailleurs de l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) s’inquiètent de l’absence de dépistage et du manque de matériel de protection dans les centres, indique la CGSP mardi, alors que le centre d’accueil du Petit-Château a rouvert ses portes.

L’inscription des demandeurs d’asile était fermée depuis le 18 mars en raison de l’épidémie de Covid-19. Les nouveaux arrivants ne sont pas dépistés, rapporte André Gilles, secrétaire général CGSP. Il dénonce que les personnes placées en isolement circulent librement dans les structures d’accueil et se mélangent entre elles.

“Le confinement n’est pas applicable dans les centres. Nous n’arrivons pas à isoler les cas suspects. Les places manquaient déjà. Quand de nouvelles personnes arrivent, elles se retrouvent dans la cour avec les autres 2 heures plus tard”, témoigne-t-il. “Il n’est certes pas évident de maintenir ces règles dans les structures collectives, notamment dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile qui sont en outre confrontés à un taux d’occupation élevé”, reconnait Fedasil.

Le syndicat dénonce que le centre d’arrivée ait rouvert sans analyse de risques préalable de la médecine du travail. “Une quinzaine de personnes se sont présentées au Petit-Château mardi. Celles qui présentaient des symptômes du Covid-19 ont été dirigées vers des initiatives locales d’accueil (des structures d’accueil individuelles gérées par les CPAS, ndlr)”, relate André Gilles.

“Les personnes qui arrivent attendent au moins une semaine avant de rentrer dans le réseau d’accueil”, précise Mieke Candaele, porte-parole de Fedasil. Pour éviter les files d’attente, les demandeurs doivent d’abord remplir un formulaire en ligne et ne peuvent se présenter que sur rendez-vous. Les guichets d’enregistrement sont équipés d’un écran en plexiglas entre le demandeur d’asile et les membres du personnel.

L’agence précise que les mesures sont ajustées suivant les recommandations du gouvernement et selon la situation dans le réseau d’accueil. Fedasil se dit ouvert à discuter de l’application des mesures avec les syndicats.

Belga – Photo:Nicolas Maeterlinck