Le grand départ du Tour de France à Bruxelles : quelles retombées économiques?

Dans une semaine, c’est le grand départ du Tour de France à Bruxelles. Ce n’était plus été arrivé depuis 60 ans. L’événement est très attendu, mais aussi très coûteux. L’investissement des instances belges est évalué à 11 millions d’euros. Quelles retombées économiques peut-on en attendre? Les explications dans notre magasine #M.

La Ville de Bruxelles a investi 5 millions d’euros dans le projet. La Région bruxelloise a mis 2,6 millions dans l’enveloppe et le fédéral 1,5 millions. A cela, Bruxelles Mobilité a ajouté 2 millions d’euros pour les travaux d’aménagement. Le coût total est estimé à environ 11 millions d’euros.

“Ce genre d’événement est très coûteux”, reconnait Jean-Michel De Waele, politologue à l’ULB. Pour lui, “ce genre d’événement sert à donner une bonne image d’une ville. Le Tour de France, ce sont des merveilleuses images. Elles montrent les beautés de la ville. A un moment où l’actualité part un peu en vacances, les spots seront pointés sur Bruxelles. C’est un investissement qui est fait pour améliorer l’image de la ville qui en a sans doute bien besoin”.

Quelle différence financière entre l’organisation d’une étape ou celle d’un grand départ?

En 2010, Bruxelles a connu une arrivée et un départ d’étape. A cette époque, “les coût sont évalués entre 120 000 euros pour une arrivée d’étape et 60 000 euros pour un départ”, explique Grégory Ienco, journaliste à BX1. Il précise que ces “coûts bruts” ne tiennent pas compte des travaux et d’éventuelles campagnes de promotion.“C’est sûr que c’est un coût moindre par rapport à un grand départ. Un grand départ, c’est aussi presqu’une semaine d’activités, d’exposition etc. C’est au-delà de l’organisation de deux étapes. Il y a aussi la présentation des équipes qui aura lieu à la Grand Place. C’est quand même toute une grosse infrastructure par rapport à une arrivée d’étape ou un départ d’étape.”.

Les hôtels actuellement remplis à 80%

Le secteur de l’hôtellerie bruxellois attend avec impatience le départ de la grande boucle. “Rien que la presse, les organisateurs et les équipes, ce sont 4500 personnes qui vont loger à Bruxelles pendant plusieurs jours. C’est environ 20 millions de nuitées. A cela se rajoute évidemment les visiteurs”, se réjouit Rodolphe van Weyenberch, secrétaire général de Brussels Hotels Association. Mais les hôtels ne sont pas encore complets. Ils sont remplis à 80% pour ce week-end du 6 au 7 juillet.

Une visibilité “sans prix”

En dehors de l’horeca et des hôtels, quel impact financier attendre dans les autres secteurs? “Dans les autres domaines économiques, je ne pense pas qu’on puisse attendre des retombées directes d’un départ du tour de France. Par contre, en terme de city marketing, de notoriété de la Ville, je pense qu’il n’y a pas beaucoup d’événements qui offrent cette visibilité-là à une ville. (…) On va voir la ville sous toutes ses coutures, sous tous les angles pendant deux jours,  pendant des heures de direct. Cela n’a littéralement pas de prix en terme d’image”, ajoute Emmanuel Robert, porte-parole de BECI (Chambre de commerce),

YdK