Jean-Pierre Van Rossem condamné à deux ans de prison pour fraude fiscale

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné vendredi l’ancien gourou de la bourse et ex-député, Jean-Pierre Van Rossem, à deux ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable de faux en écriture, blanchiment, fraude fiscale et escroquerie. Le septuagénaire écope également d’une amende de 12.000 euros et le tribunal lui confisque 390.000 euros. Sa compagne est, elle, condamnée à un an de prison avec sursis et à une amende. Une confiscation de 273.000 euros a aussi été prononcée à son encontre.

L’enquête sur Jean-Pierre Van Rossem a débuté en 2010 lorsque la cellule anti-blanchiment a constaté des transactions suspectes sur le compte de son ancienne petite amie russe, de son fils et de son entreprise. Il s’agissait de dépôts en espèces en quantités considérables mais divisés en petits lots pour éviter les suspicions. Une fois déposé, l’argent était de nouveau retiré, souvent en devises étrangères.

Une enquête plus approfondie a démontré que Jean-Pierre Van Rossem, qui officiellement bénéficiait seulement d’une petite pension, et sa compagne maintenaient un style de vie plutôt coûteux. Il était question de voyages de luxe à l’étranger, d’une villa en Belgique, de voitures luxueuses et de restaurants étoilés. Toutes les factures étaient invariablement payées en espèces. Le parquet était convaincu que cette fortune n’était pas légale et suspectait que le prévenu gardait encore de l’argent de son ancien système Moneytron. Jean-Pierre Van Rossem a en effet déjà été condamné à cinq ans de prison pour ce système, mis en place dans les années 1980, par lequel il récoltait des milliards d’euros auprès de riches investisseurs, dont il retirait de généreux bénéfices. L’argent était envoyé sur des comptes suisses et atterrissait dans le circuit criminel. Il n’a jamais été retrouvé.

Jean-Pierre Van Rossem a réagi sur Facebook, déclarant qu’il “continuerait le combat de toutes ses forces“. Il a également d’ores et déjà annoncé qu’il briguerait l’an prochain un siège à la Chambre, “en se joignant à la Lijst Naudts, du médecin de Hamme Stijn Naudts“.

Belga (Photo : Belga)