Ghyssels (PS) invite les élus néerlandophones à “ne pas casser du bruxellois”

Si on est élu bruxellois, on ne doit pas casser du bruxellois en suivant la N-VA, a affirmé mardi le député-bourgmestre socialiste de Forest Marc-Jean Ghyssels (PS), dans la foulée de prises de position d’élus néerlandophones de la Région-capitale après les incidents violents survenus samedi au centre de Bruxelles.

L’élu socialiste a ainsi déploré que certains mandataires bruxellois néerlandophones adoptent, en matière de sécurité, une position de suivisme par rapport à la N-VA et à leurs états-majors de partis, favorables à une fusion des zones de police bruxelloises.

Selon lui, ce plaidoyer, une nouvelle fois relayé, notamment par la députée bruxelloise du CD&V Brigitte Grouwels ne tient toutefois pas la route si l’on s’en réfère au modèle policier parisien fondé sur la dépendance à une préfecture unique. D’après Marc-Jean Ghyssels, ce modèle est la source de bien plus de débordements qu’à Bruxelles. “Mais à Paris, c’est tous pour et derrière la capitale, tandis qu’en Belgique, c’est un peu la Flandre contre Bruxelles, la capitale“, a-t-il ajouté, soulignant que le fédéral marqué de la griffe N-VA mobilise 800 policiers pour un match entre le FC Bruges et l’Antwerp, mais jamais plus du quart pour un match à Anderlecht, ou que l’on entend bien moins le ministre de l’Intérieur Jan Jambon après des incidents à Anvers. “On ne l’entend pas non plus lorsqu’il s’agit de faire intervenir les clubs de football dans le financement de la sécurité des matches“, a-t-il dit au passage.

Marc-Jean Ghyssels a par ailleurs déploré les conséquences en charge de travail pour les zones de police bruxelloises, du retrait des militaires des environs des synagogues, ainsi que des arrêtés de réquisition de policiers pour compenser l’insuffisance du corps de sécurité de la Justice, autant de décisions prises par des ministres N-VA (Intérieur et Défense) et CD&V (Justice). Le député-bourgmestre de Forest a enfin souhaité que le ministre de la Justice fasse usage de son droit d’injonction positive pour que le parquet, qui dépend du fédéral, poursuive les fauteurs de troubles. “Rien n’est plus faux que de dire qu’il y des pressions au niveau local, dont ce n’est pas du ressort, pour ne pas sanctionner ceux-ci“, a-t-il conclu. (Belga)