Sit-in à Bruxelles pour réclamer un refinancement de l’enseignement supérieur

Environ 70 personnes ont pris part mardi après-midi à un sit-in, place Surlet de Chokier à Bruxelles, devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour dénoncer la dégradation continue du financement de l’enseignement supérieur.

Parmi les personnes mobilisées figuraient des étudiants, des enseignants mais aussi de simples citoyens. Des affiches portant des messages comme “professeurs à vendre” ont été arborées par les manifestants. Une grande bâche mettait de plus en évidence le slogan “Enseignement supérieur en liquidation, écoles en résistance!“.

L’action n’étant pas autorisée, la police a convenu de tolérer le rassemblement jusqu’à 16H00 et a demandé les cartes d’identité des personnes souhaitant rester sur place. Une partie du groupe a préféré quitter le lieu de la mobilisation. Il n’y a pas eu d’arrestation. Ce sit-in a été réalisé à l’appel du mouvement M.A.R.E.E.S (Mouvement d’Action et de Résistance pour l’Evolution de l’Enseignement Supérieur), avec le soutien de la FEF (Fédération des Étudiants francophones). La première action de ce collectif a consisté à envoyer massivement, à compter du 1er mai, des mails reprenant ses revendications aux parlementaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a proposé de rencontrer une délégation ce jeudi.

Le mouvement est parti de la haute école IESSID, qui forme des bibliothécaires-documentalistes et des assistants sociaux, mais il s’est étendu à d’autres écoles. “On parle de refinancement de l’enseignement supérieur, mais en fait il faut financer tout court car l’enveloppe est fermée depuis 1995 alors qu’il y a de plus en plus d’étudiants chaque année“, défend un enseignant de l’IESSID. “Les écoles entrent en concurrence, ce qui a pour conséquence une marchandisation de l’enseignement, une précarisation de l’emploi pour les enseignants et un risque de sélection pour les étudiants. L’enseignement supérieur est bradé.”

Belga

►Images et Interview (Nicolas Franchomme)