Les coursiers de Deliveroo occupent toujours le siège bruxellois de l’entreprise

L’occupation du siège bruxellois de Deliveroo, entamée mercredi après-midi par le collectif des coursiers, se poursuit ce jeudi matin, indiquent les syndicats.

Le collectif souhaite rencontrer la direction pour discuter d’un statut de salarié pour les travailleurs qui ne veulent pas du statut d’indépendant, et d’une garantie de salaire horaire minimum. “La direction n’a envoyé personne pour tenir cette discussion et souhaite lever le siège par voie judiciaire. Elle n’a pour le moment pas obtenu son jugement en référé pour pouvoir le faire”, assure la CNE. “L’occupation a donc toujours lieu et de nombreux coursiers viennent se relayer, marquer leur soutien ou chercher des informations sur la situation en cours”, ajoute le syndicat chrétien en rappelant que ce jeudi après-midi, une délégation des coursiers ira demander au ministre de l’Emploi, Kris Peeters, pourquoi l’enquête qu’il a promise n’a toujours pas abouti.

Deliveroo veut bien organiser une réunion avec le CEO Mathieu De Lophem, mais à condition que les coursiers quittent le bâtiment. “Depuis des mois, Deliveroo est en contact avec le collectif est reste ouvert au dialogue, tant que les militants souhaitent collaborer de manière constructive”, indique-t-on chez Deliveroo. “Nous confirmons qu’une réunion avec Mathieu De Lophem pourra se tenir lorsqu’ils auront quitté le bâtiment, permettant au personnel de travailler en toute sécurité.”

“Le temps presse! Nous appelons le ministre Peeters a accélérer son enquête car le 1er février, les coursiers devront devenir des indépendants (ou arrêter leur travail) et donc assumer tous les risques afférents à leur travail, ce qui est inacceptable pour nous”, pointe de son côté l’UBT (FGTB). (Avec Belga)

■ Duplex de Thomas Dufrane et Thierry Dubocquet.

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25 janvier 2018 - 13h00
Modifié le 25 janvier 2018 - 17h05