Bruxelles : le centre de confinement de la Croix-Rouge prolongé jusque fin septembre

Le centre de confinement Saint-Nicolas, installé dans l’hôtel du même nom au centre ville de Bruxelles, rue Marché aux Poulets, est prolongé jusqu’au 30 septembre, a annoncé mercredi la Croix-Rouge de Belgique.

Ce centre de confinement pour femmes isolées et petites familles sans-abri suspectées ou confirmées Covid-19 est ouvert depuis le 17 avril grâce au financement de la Commission communautaire commune (COCOM). Il devait fermer au 30 juin. Selon le budget alloué pour le prolongement, sa capacité a été rabaissée de 100 à 60 places, réparties dans des chambres de 2 ou 3 personnes. Le lieu dispose d’une grande cour intérieure qui permet aux résidents de s’aérer.

En écho à la fermeture du centre de confinement de Médecins sans frontières sur le site de Tour & Taxis, le centre Saint-Nicolas a élargi son public aux hommes isolés, et ce avec l’appui de MSF.
Le taux d’occupation du centre a grandement fluctué dans le temps. Il compte aujourd’hui 10 personnes. La durée de confinement est de 14 jours.

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Par ailleurs, la Croix-Rouge continue d’occuper jusqu’au 31 juillet le centre d’accueil de la rue de Trèves, qui héberge 250 personnes sans-abri. Ce centre est en saturation depuis son ouverture en décembre 2018. Il a également été saturé pendant le confinement.

“On est monté jusqu’à 265 places en hiver et la moyenne est de 255 places alors que 250 places sont offertes selon la convention”, détaille le directeur du centre, Freddy Simon. “Normalement, le centre devait fermer le 31 mars, mais on a eu des prolongements par le fédéral avec la Covid. Le 31 juillet à midi, je mettrai 250 personnes dehors, dont une trentaine d’enfants de moins de 18 ans et une quinzaine de moins de 36 mois. Depuis 18 mois, le centre de Trèves offre un accueil 24 heures sur 24 avec un hébergement minimum d’un mois parce qu’on voulait sortir de la logique de l’urgence et sortir les gens du sans-abrisme. Sur les 2.500 personnes accueillies depuis décembre 2018, on a 60% de sorties positives dont des retours dans un pays et des demandes d’asile. L’année passée, après le plan hivernal, c’est la Région bruxelloise qui avait accepté de financer le centre au printemps, en été et en automne.”

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Avec Belga – Photo : illustration Belga/Nicolas Maeterlinck