Attentat au Musée juif : la cour décide de ne pas écarter un procès-verbal relatif aux armes

La cour d’assises de Bruxelles a décidé, vendredi vers 18h40, de ne pas faire droit à la demande de la défense de Nacer Bendrer d’écarter une pièce du dossier. Il s’agit d’un procès-verbal relatif à une analyse effectuée sur une des armes trouvées en la possession de Nacer Bendrer.

Un peu plus tôt, la défense de Nacer Bendrer avait déposé des conclusions que la cour a été contrainte d’examiner. Les avocats du Marseillais avaient demandé l’écartement d’un procès-verbal évoqué par les enquêteurs à l’audience mais qui ne figurait pas au dossier. Celui-ci faisait état d’analyses de traces papillaires sur une arme qui était en possession de Nacer Bendrer. “On vient déposer cela de manière insidieuse, au milieu des débats, puis la cour pose des questions à Nacer Bendrer sur une pièce qu’il n’a jamais vue avant. C’est inacceptable quelle que soit l’importance de la pièce”, avait fustigé Me Gilles Vanderbeck, l’un des conseils de Nacer Bendrer.

Le ministère public, lui, s’était opposé à l’écartement de cette pièce. La cour, après près de trois heures de délibération, a rejeté les demandes de la défense de Nacer Bendrer. Les avocats de ce dernier se sont précipités pour déposer leurs conclusions, alors que la présidente Laurence Massart n’avait suspendu l’audience qu’afin de procéder à des vérifications concernant la pièce, a-t-elle expliqué. Le dépôt de ces conclusions a, de fait, immédiatement bloqué le procès et les témoins qui devaient encore être entendus ce vendredi ont été libérés. L’appréciation des éléments soulevés doit se faire sur l’ensemble de la procédure, qui sera encore longue, a souligné la présidente. Elle estime dès lors que les droits de la défense de Nacer Bendrer sont suffisamment garantis, et précise qu’elle n’a pas refusé de faire acter la demande initiale, mais qu’elle l’avait seulement jugée prématurée.

Le procès se poursuivra lundi dès 9h00 avec la suite des auditions des juges d’instruction et enquêteurs. Celles-ci devaient a priori s’achever lundi. En raison du retard accumulé, elles devraient déborder sur le lendemain, soit le jour qui devait marquer le début des questions aux policiers et magistrats entendus depuis le début de la semaine.

Belga