Affaire Delphine Boël : l’ultime audience est reportée au 10 septembre

L’audience concernant la demande de reconnaissance de paternité du roi Albert II vis-à-vis de Delphine Boël n’aura pas lieu jeudi comme prévu initialement.

En raison de la crise du coronavirus, les débats sont reportés au 10 septembre, ont indiqué mardi à Belga les avocats des deux parties. En janvier dernier, Albert II avait annoncé, par la voix de son avocat, que les résultats des tests ADN montraient qu’il est bien le père biologique de Delphine Boël et qu’il décidait de ne plus s’opposer à la demande de celle-ci d’être reconnue comme sa fille.

La cour d’appel de Bruxelles doit entendre une dernière fois les parties dans ce dossier, avant de rendre une décision définitive. Mais il est déjà clair qu’Albert II ne s’oppose plus à la demande formulée par Delphine Boël. On peut supposer donc que l’arrêt de la cour confirmera que Delphine Boël est la fille légale d’Albert II.

Me Alain Berenboom, le conseil de l’ancien roi des Belges, a confirmé la position de son client. “Nous ne contesterons plus la paternité légale lors de cette audience”, a-t-il déclaré mardi. “Mais d’autres points doivent encore être débattus“. Il s’agit, selon l’avocat, de questions relatives au nom que Delphine choisira de porter. Elle aura la possibilité de garder le nom de Boël sous lequel elle a été connue jusqu’à présent, ou de porter le nom de celui qui sera bientôt père légal, donc “de Saxe-Cobourg”, le nom de la famille royale de Belgique, via une procédure de changement de patronyme.

Il sera également question du titre de “princesse de Belgique” que Delphine pourrait souhaiter prendre. Mais le conseil de celle-ci, Me Marc Uyttendaele, n’a pas souhaité faire de commentaire sur ces questions à ce stade.

Le 27 janvier, Albert II a annoncé qu’il ne contesterait plus sa paternité à l’égard de Delphine Boël, et qu’il ne s’opposerait donc plus à la demande de celle-ci d’être reconnu comme son père légal. En mai 2019, la cour d’appel de Bruxelles avait tout d’abord donné raison à l’artiste belge, présentée depuis 1999 comme la fille illégitime d’Albert II, en établissant que Jacques Boël n’était pas son père légal. La cour avait ensuite enjoint Albert II à se plier à un test ADN, dont les résultats, tenus secrets, devaient servir à la procédure en reconnaissance de paternité que comptait entamer Delphine Boël. Puis, l’ancien souverain avait introduit un pourvoi en cassation contre ces décisions, mais il avait été rejeté.

Belga