Action d’Amnesty pour demander la libération des manifestants en Iran

Une trentaine de militants d’Amnesty International ont dessiné à la craie, ce matin entre 10h30 et 11h00, des silhouettes sur le trottoir devant l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles. Par cette action, ils appellent l’Iran à mettre un terme à la sanglante répression des récentes manifestations qui ont eu lieu entre le 15 et le 18 novembre dernier.

Plus de 304 silhouettes ont été dessinées sur le sol en référence aux 304 morts recensés par Amnesty International. L’action a été organisée sans autorisation de la police afin de pouvoir la mener directement devant l’enceinte de l’ambassade. “Amnesty dénonce la violence et le caractère meurtrier de la réponse des autorités iraniennes aux manifestants, qui étaient pour la plupart pacifiques“, défend Valérie Michaux, coordinatrice des campagnes et de la communication pour la section francophone d’Amnesty International Belgique. “On a vu des tirs de snipers depuis des toits, depuis des hélicoptères, des mineurs qui ont été tués et puis aujourd’hui des milliers de personnes qui sont détenues de manière tout à fait arbitraire, certaines victimes de disparitions forcées, qui pour rappel est un crime contre l’humanité. On demande aujourd’hui que ces personnes soient libérées et on demande à la communauté internationale d’interpeller l’Iran“.

Amnesty International plaide pour que des experts des Nations unies aient immédiatement accès aux centres de détention et prisons afin qu’une enquête puisse être ouverte. L’ONG a lancé ce mercredi une pétition à l’attention d’Ebrahimi Raisi, le chef du système judiciaire iranien, dans laquelle il lui est demandé de protéger les détenus contre de potentielles tortures et d’autres mauvais traitements et de procéder à leur libération. Pour rappel, des manifestations nationales ont éclaté en novembre en Iran, après l’annonce par le gouvernement d’une forte hausse du prix de l’essence. Les forces de sécurité ont réprimé les manifestations en recourant à la force meurtrière.

Belga 

Interview de Valérie Michaux, porte-parole d’Amnesty International

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18 décembre 2019 - 19h22
Modifié le 18 décembre 2019 - 19h22