600 déléguées FGTB dénoncent la politique du gouvernement “contre les femmes”

Quelque 600 déléguées syndicales de la FGTB se sont réunies mardi à Bruxelles à l’occasion d’un rassemblement ayant notamment pour but de sensibiliser au problème de l’inégalité entre les hommes et les femmes au travail. Le congrès a également permis aux responsables du syndicat socialiste de redire tout le mal qu’ils pensent de la politique du gouvernement fédéral, accusée de nuire tout particulièrement aux femmes.

Dans un discours, le secrétaire général de la FGTB, Robert Vertenueil, a déploré la domination, presque partout en Europe, de gouvernements de droite qui “insidieusement opèrent un retour en arrière” en matière de droit à l’avortement ou de droit des femmes au travail.

Le responsable syndical a ensuite abordé les mesures prises par le gouvernement fédéral, singulièrement au cours de son “accord estival”, qualifiées de “catalogue des horreurs”. Pour la FGTB, les récentes décisions concernant l’allongement des carrières, la non-prise en compte des périodes assimilées dans le calcul de la pension, l’introduction du système de pension à points ou encore celle de flexi-jobs, nuisent à l’ensemble des travailleurs et des allocataires sociaux mais plus particulièrement aux femmes. “Le gouvernement vous en veut, vous les femmes. A chaque fois, vous en prenez pour votre grade”, a fustigé Robert Vertenueil face à un auditoire essentiellement féminin, rappelant que “toutes les études montrent que l’homme le plus pauvre en Belgique est une femme”.

Robert Vertenueil a ensuite égrené des statistiques qui démontrent tout le chemin qu’il reste à parcourir jusqu’à une réelle égalité entre les hommes et les femmes: sur 1,9 million de contrats à temps partiel en Belgique, 66% sont occupés par des femmes alors que celles-ci n’occupent que 34% des 2,3 millions de contrats à temps plein. Par ailleurs, si l’écart salarial homme-femme a diminué ces dernières années, il est toujours évalué à plus de 20%. Au niveau des pensions, l’écart atteint même 33%. A cela s’ajoutent les violences subies par les femmes au quotidien, notamment sur leur lieu de travail.

Belga