Villo ! est déployé en Région bruxelloise. Prochaine étape, l’électricité ?

 

Mis progressivement en place dès mai 2009 en Région bruxelloise, Villo !,  le partage en libre-service de vélos, arrive à présent à maturité. En tous cas, les obligations de la concession régionale de service public ont été remplies par l’entreprise JCDecaux. Avec 360 stations réparties sur les 19 communes (cela n’a pas toujours été simple), et 5000 vélos jaunes à sept vitesses en circulation, on peut dire que le service est bien implanté et qu’il fait dorénavant partie du paysage urbain et du quotidien des Bruxellois.

 

En 2017, le service, à la base parfois critiqué (vélos lourds, stations pleines ou vides, etc), a bien évolué; même si il est certainement, de l’avis même des responsable de Villo ! (JCDecaux), encore perfectible. La régulation du flux des vélos, notamment, a été améliorée. Il y a ainsi aujourd’hui au moins une station sur trois à proximité de l’endroit où vous vous trouvez, qui peut accueillir le vélo. Une application pour smartphone permet de voir en temps réel la disponibilité pour chaque station, ainsi que le nombre d’emplacements vides.

En 2017, Villo ! occupe 40 travailleurs à Bruxelles dans les secteurs de la maintenance, de la mécanique et de la régulation des vélos entre les 360 stations. Le service compte 40 000 abonnements à l’année (33,60 euros/an) et affiche 1 500 000 locations par an.

L’objectif de Villo ! est donc de transporter un maximum de personnes, le mieux possible et le plus confortablement possible. C’est une raison pour laquelle l’engin est robuste et plus lourd qu’un vélo classique. Equipé de 7 vitesses, il doit résister à bien des sollicitations à chaque voyage ! Il a donc le défaut de ses qualités.

 L’entreprise a pour objectif d’augmenter le nombre de nouveaux usagers ; usagers qui ne sont de toute façon pas les cyclistes quotidiens qui pratiquent déjà le vélo sur leur itinéraire propre. Et cela passe, notamment, par une politique volontariste de mise en place de pistes cyclables, séparées de la voirie.

 

La topographie de la Région bruxelloise étant ce qu’elle est, c’est-à-dire par endroits assez accidentée, le développement logique serait le passage à l’assistance électrique. C’est techniquement possible selon Jérôme Blanchevoye, Directeur Général Adjoint Villes et Finance de JCDecaux; mais qu’en sera-t-il du financement ? La réflexion est engagée; mais il faudra équiper forcément les 360 stations. Même si au départ, une partie seulement de la flotte est composée de vélos à assistance électrique. Ce n’est donc pas pour aujourd’hui. Mais demain, si le succès du vélo à assistance électrique se confirme, gageons que ce sera une réalité.

Photos Belga

Photos Belga