Cozycar : le partage dans toute sa splendeur !

L’idée (géniale, finalement) de partager sa voiture en grande partie inutilisée, ne date pas d’aujourd’hui. En Belgique, l’asbl flamande autodelen.net a mis ce mode de mobilité en pratique dès 2003. Lancée en Wallonie en 2013, Cozycar est arrivé enfin à Bruxelles en 2015.

Le principe  de base ? Sandrine Vokaer de Taxistop qui gère Cozycar vous l’explique :

Cozycar aide en fait les particuliers qui ont une voiture à gérer au mieux le partage avec des voisins, quelqu’un qui, par définition, habitent non loin de chez eux. Le but est de mutualiser une ou plusieurs voitures au sein d’un groupe fermé d’habitants; ou même au sein d’un groupe ouvert susceptible d’accueillir de nouveaux candidats à l’autopartage. Il faut dire qu’en moyenne une voiture est inutilisée pendant 95 % de son temps. C’est-dire si les possibilités de mieux la faire rouler sont nombreuses.

Une fois membre (10 euros par an), le candidat Cozycar a accès à une plateforme qui offre plusieurs services. Une carte pour localiser dans son quartier ou dans sa commune les propriétaires des voitures répertoriées, ou à contrario, les “demandeurs” d’une “location”.

Autre service, un logiciel de calcul qui établit, en fonction du véhicule et des frais afférents (taxes, carburant, entretien, etc),  le montant exact de l’indemnité kilométrique. Un prix qui sera donc différent d’un véhicule à l’autre. Il n’y a donc aucun profit dans le partage puisque l’indemnité est sensée refléter le coût réel de la voiture ! Le but est tout simplement de permettre au propriétaire de rentrer dans ses frais. C’est la notion de partage dans toute sa plendeur.

Après encodage des kilomètres parcourus, le système calcule et adresse chaque mois la facture aux “clients”.

Enfin le site prévoit également un lien vers un assureur partenaire  pour couvrir efficacement le véhicule partagé. Il y a possibilité également de rester chez son assureur, qui sera alors averti de l’utilisation du véhicule par plusieurs conducteurs.

Le système fonctionne bien en Flandre, plus difficilement en Wallonie, et très bien à Bruxelles où un peu plus de 1000 personnes participent au système. La densification de la population dans les quartiers optimise évidemment Cozycar. Autre constat, l’autopartage entre voisins facilite aussi les liens sociaux en ville.

Cozycar travaille avec plusieurs communes très actives, comme Schaerbeek, Ixelles, Watermael-Boitsfort et d’autres encore, pour toucher des publics très locaux.

Photos : Cozycar