Bien choisir son vélo à assistance électrique

C’est très tendance, mais aussi souvent très utile, le vélo à assistance électrique (VAE)  a la cote de nos jours. Il faut dire que les progrès depuis quelques années au niveau des batteries permettent une autonomie toujours plus intéressante.  Si vous avez donc envie d’en acheter un, vu le prix de ces machines, il vaut mieux être bien informé. Tous les vélos ne se valent évidemment  pas.

Pourquoi un vélo à « assistance » électrique et non un vélo électrique ? Tout simplement parce que le moteur, alimenté par la batterie vous aide à pédaler, mais n’entraîne pas, seul, le pédalier. Si vous ne pédalez pas, le vélo n’avancera tout simplement pas !

Pour vous aider à faire les bons choix, nous avons demandé conseil auprès d’Arthur Poell, mécanicien vélo chez Pro Velo asbl. Des vélos à assistance électrique, il en voit passer entre ses mains toute la journée !

1-Avant toutes choses, il est indispensable de bien réfléchir à l’usage que l’on va faire de son vélo. Il vaut mieux acheter une machine qui correspond aux vrais besoins. Le budget sera très différent. Pour rouler en mode « loisir » certains week-ends ou même quelques kilomètres par jour, il n’est pas utile d’acquérir un vélo très haut de gamme avec une très grande autonomie. Un vélo avec moteur sur la roue arrière ou à l’avant suffira.

 

Par contre si vous l’utilisez quasi tous les jours pour vous rendre au travail, par exemple, ou que vous êtes adeptes des longs voyages, priorité au vélo plus haut de gamme, muni d’un moteur central sur le pédalier. Ces vélos sont également munis de batteries plus performantes et d’une durée de vie plus longue.

 

2-Le budget demandé pour un vélo moyen de gamme oscille entre 900 et 1600 euros environs. Mais pour un vélo plus performant avec moteur central, les prix avoisinent plutôt les 2000 à 2600 euros. Tout comme pour les vélos classiques, il existe des vélos très hauts de gamme beaucoup plus onéreux. Mais un conseil d’Arthur : achetez le chez un vélociste.

3-La batterie. Elle est soit située à l’arrière, sur le porte paquet, soit sur le cadre au dessus du pédalier soit encore sur le cadre sous la selle. Ici encore, bien s’informer auprès du vélociste selon les trajets à effectuer. Un terrain plus ou moins plat, ou un autre très accidenté avec de très fortes côtes influencera le choix de la batterie. Celle-ci, évidemment amovible, pourra être chargée via une simple prise électrique. La puissance de la batterie aura aussi un effet direct sur l’autonomie. Les batteries avec une quantité d’énergie de 400 ou 500 watts/heure sont à recommander. Certaines batteries ne pourront accepter qu’environ 500 cycles complets de charge, d’autres, plus de 2000.

4-Le cadre est généralement épais et en aluminium. Il existe, comme pour les vélos classiques, des cadres en « col de cygne » ou avec barre centrale. Votre vélo pèsera entre 18 et 25 kilos. Pensez-y si vous devez le porter de temps en autre !

5 -Le moteur peut se situer sur la roue avant ou arrière. Mais pour un usage régulier, voire quotidien, optez plutôt pour le moteur central au niveau du pédalier.

6-Les freins. Un vélo à assistance électrique classique est bridé à 25 km/h. C’est déjà une belle vitesse, surtout en ville. Optez donc pour des freins hydrauliques, très performants, mais assez difficiles d’entretien. Ou encore les très efficaces freins à disque qui demandent moins d’entretien et qui sont tout aussi efficaces.

7-Le changement de vitesse. Comme écrit plus-haut, il faut pédaler pour avancer. Donc il est nécessaire d’avoir un changement de vitesse. Généralement 7 à 9 vitesses sur dérailleur ou dans le moyen arrière. Le dérailleur est à privilégier, mais il est plus fragile et nécessite plus d’entretien qu’un sélecteur dans le moyeu arrière. Par contre ce dernier est plus compliqué à réparer. Mais a l’avantage est de pouvoir changer de vitesse à l’arrêt. Super pratique pour les démarrages, même avec une assistance.

8- Pour l’éclairage, privilégiez une dynamo intégrée au moyeu de la roue avant. Cela soulagera votre batterie !

9- La fonction « assistance à la marche » sur certains modèles est très pratique. Lorsqu’à pied vous poussez le vélo, l’assistance suivra votre pas de marche à 3 ou 4 km/h.

10 Pour allumer l’alimentation, parfois un seul bouton suffit. Privilégiez les systèmes avec une clef. Ils sont plus sécurisés. Et emportez votre batterie avec vous lorsque vous garez le vélo, même si c’est un peu encombrant. Vous tenterez moins vite les éventuels voleurs.

11- Votre compteur, très pratique, vous indiquera la charge de batterie. Mais aussi pour certains une foule d’autres renseignements (vitesse moyenne, kilométrage quotidien, etc). A vous de choisir, mais optez pour un grand cadran plus lisible et plus ergonomique. Et surtout, vérifiez que le compteur soit amovible, lui aussi.

12- Enfin, la béquille. Ne pas en faire une obsession, mais c’est souvent un point faible, et une partie du vélo qui n’attire pas souvent l’attention. Et pourtant. Petit rappel : les VAE sont lourds. Donc optez pour un solide béquille à deux points de fixation et, mieux encore, fixée plus à l’arrière pour permettre la rotation complète du pédalier sans entrave.

Bonne route !

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14 août 2017 - 12h10
Modifié le 25 août 2017 - 16h12