20% des jeunes conducteurs bruxellois avouent avoir déjà roulé sous l’influence de drogues

Un jeune conducteur bruxellois sur cinq, parmi les conducteurs âgés de 18 à 34 ans, admet prendre régulièrement le volant en étant sous l’emprise de la drogue, révèle la 7e “enquête nationale d’insécurité routière” de l’institut Vias, présentée lundi.

Ce résultat étonnant, issu des réponses d’un échantillon représentatif de 6.055 personnes majeures à un sondage effectué fin octobre – début novembre, place la problématique de la conduite sous l’influence de drogue sous les projecteurs au même titre que celle de l’alcool au volant, pointée du doigt quant à elle depuis de nombreuses années.

Au total, ce sont 5% des conducteurs belges, de tous âges, qui admettent avoir roulé au moins une fois, lors du mois écoulé, tout en étant sous l’influence d’une drogue. Un chiffre interpellant, surtout quand on le confronte aux “études qui ont montré que la conduite sous l’influence de cannabis double le risque d’accident mortel”, pointe le ministre de la Mobilité François Bellot.

Des différences entre les Régions

Les différences entre Régions sont cependant flagrantes, tout comme celles entre conducteurs et conductrices et entre différentes tranches d’âge, ressort-il de l’étude. Les jeunes (18-34 ans) Wallons de sexe masculin sont ainsi les plus concernés : ils sont pas moins de 25% à admettre avoir conduit durant le mois écoulé après avoir pris de la drogue (17% si on compte filles et garçons ensemble), une pratique qui peut avoir des conséquences dramatiques sur le temps de réaction face à un obstacle ou un évènement imprévu. Sur la même tranche d’âge, ils sont 20%, jeunes femmes et hommes confondus, à être dans le même cas à Bruxelles, et 7% en Flandre.

L’institut Vias et le ministre Bellot indiquent espérer tous deux que l’analyse salivaire visant la détection de l’usage de drogues puisse rapidement être utilisée à grande échelle par la police.

9% sur les réseaux sociaux en conduisant

Une autre question de l’étude montre qu’un Belge sur dix continue encore de téléphoner chaque mois avec le GSM en main. 9% des Belges avouent naviguer sur les réseaux sociaux pendant qu’ils conduisent, et 6% des conducteurs prennent même des photos en conduisant.

Toujours selon cette étude de l’institut Vias, le sentiment d’insécurité sur la route est en hausse parmi les utilisateurs des transports en commun. Ce sont toutefois les utilisateurs de deux-roues motorisés qui se sentent le plus en insécurité dans le trafic. Vias note également une légère hausse du sentiment d’insécurité chez les automobilistes au cours de ces deux dernières années, avec un sentiment plus fort encore sur les autoroutes.

Enfin, concernant les transports utilisés, la voiture reste le moyen de transport le plus prisé, avec près de 8 Belges sur 10 qui ont conduit une voiture au cours de l’année écoulée. Les transports en commun restent toutefois très prisés en Région bruxelloise : 72% les ont pris durant l’année écoulée, soit 9% de plus que l’année précédente. 28% des Bruxellois ont roulé à vélo lors de l’année écoulée contre 63% des Flamands et 25% des Wallons. Enfin, 6% des Bruxellois ont déjà utilisé d’autres engins de déplacement comme des trottinettes électriques, des monoroues, etc.

Gr.I. avec Belga – Photo : illustration Belga

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07 janvier 2019 - 11h55
Modifié le 07 janvier 2019 - 11h55