Samusocial: Pascale Peraïta quitte la commission d’enquête sans entendre les questions

L’ex-administratrice-déléguée du Samusocial, Pascale Peraïta, a fait usage mardi après-midi de son droit au silence, devant la commission d’enquête chargée d’examiner la gestion du Samusocial et l’attribution en son sein de jetons de présence.

Convoquée mardi-après-midi, Mme Peraïta était assistée de son avocat. Après avoir prêté serment, elle a d’emblée précisé que son avocat avait adressé un courrier au président de la commission, Stefan Cornelis (Open Vld), le 26 juin dernier affichant clairement ses intentions dans ce sens. “Cette information a été transmis à tous les médias trois heures plus tard”, a ajouté Mme Peraïta, semblant le déplorer.

L’ex-présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles a confirmé avoir été entendue le 23 juin dernier par les enquêteurs auquel elle a assuré avoir répondu “à toutes les questions en toute transparence”. “Je fais appel à mon droit au silence. Je vous remercie de le respecter. Je ne compte répondre à aucune des questions. Je vous demande de pouvoir quitter la salle, avant de se lever, non sans que M. Cornelis ne lui eut demandé en vain de reconsidérer sa position en répondant aux questions qui n’engagent pas la responsabilité pénale et civile du témoin. A son arrivée dans la salle de commission, l’avocat de Mme Peraïta a vivement déploré que la demande de respect du droit à l’image de sa cliente ne soit pas respectée, contrairement à un engagement pris dans ce sens, selon lui par M. Cornelis.

Les réactions des politiques

Le député bruxellois Ecolo Alain Maron, regrette profondément le silence de Pascale Peraïta, même pour les questions qui ne perturberaient pas l’enquête judiciaire. Pour lui c’est une forme d’abus.

« Mme Peraïta aurait mieux fait de valoir son droit à la décence, plutôt que son droit au silence », dénonce le cdH qui se dit choqué par l’attitude de Pascale Peraïta. (avec Belga)

Reportage – Jean-Christophe Pesesse et Béatrice Broutout

Revivre le passage de Pascale Peraïta devant la Commission d’enquête