Plus de 1.200 patients attendent de recevoir un organe en Belgique

20151028 - BRUSSELS, BELGIUM: Minister of Health and Social Affairs Maggie De Block pictured in the Federal Truck during the launch of the tenth edition of the 'Beldonor' organ donation campaign, Wednesday 28 October 2015 in Brussels. BELGA PHOTO ERIC LALMAND

Plus de 1.200 patients attendent toujours de recevoir un organe en Belgique, malgré le nombre croissant de personnes enregistrées comme donneurs potentiels. Une proposition de loi prévoit de faciliter la déclaration de don d’organe en la rendant possible chez les médecins.

Certains patients restent parfois inscrits des années sur une liste d’attente avant de recevoir l’organe dont ils ont besoin. Pour les reins, le temps d’attente peut parfois atteindre quatre ans. “Certains patients ne peuvent parfois même pas être aidés à temps”, déplore la députée CD&V Els Van Hoof.

Pourtant, le nombre de personnes enregistrées comme donneurs potentiels n’a cessé d’augmenter ces dernières années. D’après les chiffres de la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld), ils étaient 229.889 en avril 2016, contre 211.205 l’année précédente. Le nombre de Belges qui ont formulé leur opposition au don d’organe reste quant à lui constant. En 2016, ils étaient 189.301. En 2015, des organes ont été prélevés sur 315 personnes décédées en vue d’une transplantation, contre 263 cinq ans plus tôt. Toujours en 2015, 944 oragnes étaient disponibles. “Mais ce n’est toujours pas suffisant”, poursuit la députée chrétienne-démocrate, qui compte soumettre une proposition de loi avec Nathalie Muylle (CD&V) et la N-VA visant à faciliter la déclaration de don d’organe en la rendant possible via les médecins.

À l’heure actuelle, les citoyens doivent remplir un formulaire et le remettre au service Population de leur commune. La loi belge stipule que tout défunt qui de son vivant ne s’est pas opposé expressément à un don d’organe est candidat à un tel don. Mais sa famille peut toujours s’y opposer. Pour cette raison, une déclaration explicite marquant l’accord de l’individu est toujours mieux, ajoute Els Van Hoof, selon qui “chaque donneur compte”.

Belga, photo Belga/Eric Lalmand