Pas encore de service minimum sur le rail à la rentrée

BELGIUM BRUSSELS NMBS SNCB START 24H STRIKESeuls entre 0,5% et 15% des cheminots ont débrayé lors des mouvements de grève de mai 2016, a souligné mercredi sur la Première (RTBF) le ministre de la Mobilité François Bellot (MR), au sujet du service minimum sur le rail. “Je ne compte pas passer en force. S’il n’y a pas trop de remarques du Conseil d’Etat, le texte sera déposé vers le 25 juin“, a-t-il précisé, reconnaissant néanmoins que la mesure ne pourra pas entrer en vigueur pour le 1er septembre. “Il y a d’abord un dispositif opérationnel à mettre en place par la SNCB et Infrabel.” “Il y a 50 ans qu’il n’y avait pas eu de grève pendant douze mois sur le rail”, s’est réjoui M. Bellot. Constatant qu’une “large majorité” des cheminots ne participe pas aux mouvements, le ministre veut offrir un service minimum basé sur eux. Les grèves entraînent une “paralysie des grandes villes”, c’est donc une “question de responsabilité”, estime-t-il. Le gouvernement a laissé deux ans à la concertation sociale, rappelle M. Bellot, qui appelle désormais les syndicats à “choisir un autre moyen de contestation“.

BIENTÔT DU WIFI DANS LES TRAINS ?

Au sujet de la connectivité, le ministre affirme qu’un essai “concluant” a été réalisé l’an dernier. Un opérateur sera choisi fin 2017 ou début 2018. Les salles d’attente des gares seront les premières à bénéficier du Wifi, puis les trains en seront “progressivement” dotés. Les nouveaux véhicules qui arriveront en 2018 seront “pré-équipés”, a encore dit M. Bellot.

PLUS DE TRAINS POUR LES FANS FLAMANDS DE COLDPLAY ?

Concernant le concert de Coldplay le 21 juin au stade Roi Baudouin et la polémique selon laquelle davantage de trains ont été mobilisés pour les fans flamands du groupe britannique, le ministre précise que c’est l’opérateur du spectacle qui a pris l’initiative de contacter la SNCB. “Il a demandé cinq liaisons supplémentaires vers la Flandre en garantissant de financer un éventuel déficit. On va voir si l’on peut demander de retarder d’une demi-heure” certains trains vers la Wallonie, “mais pas sur les mêmes bases que l’organisateur”.

LA QUESTION DU SURVOL DE BRUXELLES TOUJOURS SANS RÉPONSE

Enfin, dans le dossier du survol de Bruxelles, M. Bellot déplore l’absence de consensus à tous les étages. “J’ai formulé des propositions, des compagnies comme Ryanair aussi (…). Il y a une guerre entre les gouvernements flamand et bruxellois”, constate le ministre, qui précise que la redéfinition des mesures de vent sera la première priorité et qu’une mesure sera prise “très rapidement”. (Belga)