Les chirurgies non-urgentes reprennent dans certains hôpitaux bruxellois

Suite à l’autorisation fédérale de pouvoir recommencer la chirurgie non-urgente, plusieurs hôpitaux bruxellois amorcent déjà leur reprise. D’autres préfèrent attendre.

Samedi, le Comité interfédéral Hospital & Transport Surge Capacity, qui monitore la situation dans les hôpitaux depuis le début de la crise sanitaire, indiquait que les hôpitaux belges peuvent repasser dans une phase inférieure, et donc proposer progressivement, à nouveau, de la chirurgie non-urgente ou non-essentielle.

Les hôpitaux pourront reprendre graduellement les soins non-urgents

Les hôpitaux ont toutefois la latitude de décider, individuellement, s’ils reprennent ou non leur chirurgie non-urgente, puisque chaque hôpital vit une situation différente, notamment quant à la saturation des soins intensifs.

À Bruxelles, certains hôpitaux amorcent, cette semaine, la reprise des opérations non-urgentes, de manière progressive. D’autres ne redémarrent que leur chirurgie ambulatoire, tandis que certains jugent leur situation comme encore trop problématique, et ne souhaitent ainsi pas encore redémarrer pour l’instant.

La situation dans les hôpitaux bruxellois

Là où cela a déjà redémarré

Plusieurs hôpitaux ont déjà redémarré, progressivement, leur chirurgie non-urgente. C’est le cas des Cliniques de l’Europe (notre reportage), des Cliniques Universitaires Saint-Luc et de la Clinique Saint-Jean. “Nous avons repris lundi les interventions non-urgentes“, nous confirme ainsi Florence Feys, la porte-parole de la Clinique Saint-Jean.

À l’Institut Jules Bordet, “les chirurgies non-urgentes reprennent progressivement. Mais je précise que, s’il est question d’une reprise des chirurgies non-urgentes et oncologiques, chez nous presque tout est oncologique, puisqu’il s’agit de la spécialité de notre hôpital“, indique Ariane Van de Werve, la chargée de communication de l’Institut.

Quant au CHU Brugmann, on confirme que “nous avons repris les activités de chirurgie non-urgente de manière partielle. Ainsi, nous avons repris les chirurgies ne nécessitant pas de soins intensifs, ou les chirurgies qui, si elles ne sont pas faites, entraîneraient des complications chez les patients. Mais nous n’avons pas encore repris les chirurgies non-urgentes qui nécessitent des soins intensifs, et les chirurgies de confort (comme la chirurgie esthétique par exemple)“.

Là où seul l’ambulatoire redémarre

Deux réseaux hospitaliers bruxellois amorcent également leur reprise chirurgicale, mais en privilégiant uniquement la chirurgie ambulatoire. C’est le cas du réseau hospitalier Iris (Bracops, Ixelles, Molière), où “nous traitons uniquement, pour l’instant, les cas urgents et le one-day, avec trois salles d’opération ouvertes sur chacun de trois sites aigus des Hôpitaux Iris Sud“, indique Delphine Jarosinsky, la porte-parole.

Même son de cloche du côté du CHIREC, pour ses sites de Delta et Sainte-Anne-Saint-Rémi, à Bruxelles, et de Braine-l’Alleud. “Nous sommes toujours en Plan d’Urgence Hospitalier, mais l’activité reprend progressivement. En hospitalisation de jour, l’activité a repris. En hospitalisation classique, seules les interventions urgentes et nécessaires peuvent être réalisées“, confirme la direction du CHIREC.

Là où cela ne redémarre pas encore

D’autres hôpitaux privilégient, pour l’instant, de postposer le redémarrage de leurs activités de chirurgie non-urgente. C’est le cas de l’UZ Brussel (notre reportage), du CHU Saint-Pierre et de l’Hôpital Erasme. “Nous n’avons pas encore repris les chirurgies non-essentielles ou non-urgentes“, nous confirme ce jeudi Pauline Mignon, la porte-parole de l’Hôpital Erasme.

 

■ Reportage d’Arnaud Bruckner et Anna Lawan, avec David Ferral