Le MR n’a pas l’intention de rompre ses majorités avec le PS à Bruxelles

Interrogé mardi matin sur Bel-RTL, le premier échevin libéral à Bruxelles Alain Courtois a qualifié la position de M. Maingain “d’invraisemblable”.

Plusieurs élus MR ont rejeté au cours des dernières heures la possibilité de rompre leur majorité avec le PS à la Ville de Bruxelles et en province de Liège. Le président de DéFI, Olivier Maingain, avait appelé lundi les libéraux à faire preuve de cohérence en “changeant sans délai” les coalitions qu’ils forment avec les socialistes “là où les scandales sont nés”.

Interrogé mardi matin sur Bel-RTL, le premier échevin libéral à Bruxelles Alain Courtois a qualifié la position de M. Maingain “d’invraisemblable” et assuré qu’il n’était pas question de changer l’accord de majorité à la Ville. “Je reste fidèle aux signatures apposées. (…) Soyons raisonnables, il y a un accord, respectons-le“, a-t-il déclaré. “La Ville de Bruxelles n’a rien à voir avec le Samusocial qui était une asbl indépendante”, a-t-il ajouté, avant de déplorer qu’Olivier Maingain fasse la morale aux autres, mais ne se l’applique jamais.

Je commence à me demander si on ne veut pas installer la famille à l’Hôtel de ville”, a poursuivi Alain Courtois, faisant référence au fils d’Olivier Maingain, Fabian, actuellement conseiller communal d’opposition. En ce qui concerne l’alliance du MR et du PS en province de Liège, un changement de majorité ne serait ni possible, ni à l’ordre du jour, selon le président de la fédération provinciale du MR, Daniel Bacquelaine. “Il n’y a pas de possibilité. M. Maingain méconnaît – mais il est Bruxellois – les réalités wallonnes. Depuis le 30 juin, le Code de la Démocratie locale ne permet pas les changements d’alliance. Je pense aussi que M. Maingain essaie de détourner l’attention vis-à-vis de son ‘scotchage’ au PS en Région bruxelloise, où il est en alliance avec lui”, a-t-il expliqué à la RTBF. “Il y a une volonté de respecter la réalité et je ne pense pas qu’il y ait de décision de rompre toutes les alliances, dans toutes les communes de Wallonie où elles existent, avec l’un ou l’autre partenaire. Je pense qu’on est dans une période où on a davantage besoin de stabilité et lorsqu’on parle de l’avenir de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce n’est pas là que se trouvent les priorités”, a ajouté M. Bacquelaine.

Dans les colonnes de la Libre Belgique, Christine Defraigne rejette également l’exigence de DéFI. “Si le MR doit rompre la majorité provinciale à Liège, alors Défi doit s’appliquer le même raisonnement vis-à-vis de son alliance avec le PS au gouvernement bruxellois. Ça n’a pas de sens et ce n’est pas le fond du problème. Le fond du problème, c’est de pérenniser la FWB.” Olivier Maingain a avancé lundi pas moins de 80 propositions que son parti souhaite voir intégrées dans un éventuel futur programme de gouvernement en Fédération Wallonie-Bruxelles, auquel il est invité à participer avec le MR et le cdH.

Belga/Photo: Belga