Le gouvernement donne son feu vert au remboursement de l’aide psychologique

Minister of Health and Social Affairs Maggie De Block pictured during a press conference regarding the reach of an agreement on the federal budget, Wednesday 26 July 2017 in Brussels. BELGA PHOTO AURORE BELOT

Le gouvernement fédéral a donné son feu vert, lors de l’accord sur le budget, au remboursement des soins psychologiques de première ligne. Quelque 22,5 millions d’euros seront libérés à cet effet, a annoncé mercredi la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), dans un communiqué.

Les personnes ayant des problèmes psychiques modérés pourront bientôt compter sur le remboursement d’un traitement de courte durée chez un psychologue ou un orthopédagogue clinicien au sein d’un cadre interdisciplinaire. “Il s’agit d’une étape importante pour les soins de santé mentale de première ligne”, a commenté Mme De Block. “Le remboursement des soins psychologiques de première ligne permettra aux personnes souffrant de troubles psychiques modérés, qui doivent aujourd’hui parfois attendre plusieurs années avant d’être aidées, d’être traitées plus rapidement”, a-t-elle poursuivi.

La Fédération belge des psychologues a rapidement exprimé sa satisfaction face à cette mesure. “C’est inattendu pour nous”, a réagi l’administrateur délégué de la Fédération, Koen Lowet. “Cette mesure prouve tout l’intérêt que le gouvernement porte au secteur de la santé mentale. Ca montre également la bonne collaboration entre le fédéral et les Communautés, qui sont compétentes pour l’organisation des soins en première ligne.”

Selon les calculs de la Fédération, le budget de 22,5 millions d’euros rendra possible le remboursement de 3 à 4 séances par an par patient. “La mesure s’inscrit dans la même ligne que la loi sur les professions des soins de santé mentale dont le but est de rendre plus accessibles les soins psychologiques à la population”, a encore souligné M. Lowet. La Fédération belge des Psychologues demande toutefois à la ministre De Block de l’impliquer dans le processus de remboursement car l’“Inami a davantage d’expérience avec les soins hospitaliers que ceux psychologiques”.

Le remboursement des soins psychologiques de première ligne ne devrait pas entrer en vigueur avant fin 2018. (avec Belga, photo Belga/Aurore Belot)