Le gouvernement bruxellois veut concrétiser la réouverture de la Senne à Bruxelles

Senne

Le gouvernement bruxellois envisage très sérieusement de rouvrir la Senne, rivière étroite qui traversait jadis le coeur de la capitale, un projet que feu le ministre des Travaux publics Jos Chabert (CD&V) avait évoqué en rêve en 1999, alors que commençait à se concrétiser l’assainissement des eaux de la capitale au nord et au sud.

Celui-ci figure en tout cas en bonne place parmi les projets du futur programme du premier Contrat de Rénovation Urbaine que l’équipe Vervoort doit fixer d’ici l’été pour les cinq années à venir dans la zone Citroën – Tour Et Taxis – Vergote, à proximité du canal. Selon la ministre de l’Environnement, Céline Fremault (cdH), le projet de réaménagement du Parc Maximilien prévoit précisément une remise à ciel ouvert de la Senne sur plusieurs centaines de mètres. Ce qui permettra d’enrichir le paysage urbain de la capitale mais aussi de favoriser “l’auto-épuration” du cours d’eau.

Il n’est pas envisagé de le faire ailleurs (ce serait d’ailleurs impossible sur la plus grande partie de son parcours en raison de l’enchevêtrement du conduit canalisant ses eaux, avec d’autres infrastructures, ndlr). Les variantes de remise à ciel ouvert en cet endroit doivent encore être étudiées sur les plans technique et financier, sachant, notamment, que le cours d’eau a été assez profondément enfoui dans le sol.

L’idée d’une remise à ciel ouvert a été défendue depuis plusieurs années par une association autoproclamée “les fous de la Senne”. Le premier des ministres bruxellois à oser l’évoquer publiquement, mais sous l’évocation d’un “rêve” fut l’ex-ministre des Travaux Publics Jos Chabert, le 26 mars 1999, au parlement régional, au détour d’une question de Guy Vanhengel, alors chef de file de l’opposition flamande. L’ex-ministre voyait dans la future concrétisation des projets d’épuration d’eau de la capitale, une ouverture dans ce sens, en raison de la sensible amélioration potentielle de la qualité de cet affluent de la Dyle, voûté depuis le milieu du XIXème siècle dans la capitale en raison des épidémies dont on l’estimait responsable. (Belga)