La violence du divorce PS-cdH s’étend au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Federation Wallonia - Brussels Minister of Social Promotion, Youth, Women Rights and Equal Chances Isabelle Simonis, Federation Wallonia - Brussels Minister of Higher Education, Research and Media Jean-Claude Marcourt, Federation Wallonia - Brussels Minister President Rudy Demotte, Federation Wallonia - Brussels Minister of Budget, Public Fonction, Administrative Simplification Andre Flahaut, new Federation Wallonia - Brussels Minister of Culture, Permanent Education and Childhood Alda Greoli, new Federation Wallonia - Brussels Minister of Education and School Buildings Marie-Martine Schyns and Federation Wallonia - Brussels Minister of Youth, Justice Houses and the Promotion of Brussels Rachid Madrane poses for the photographer after the oath ceremony of Schyns and Greoli as new Minister of Education and School Buildings and Minister of Culture in the Federation Wallonia - Brussels government, Monday 18 April 2016, in Brussels. Marie-Martine Schyns and Alda Greoli succeed Joelle Milquet. BELGA PHOTO THIERRY ROGE

Jusqu’ici plus ou moins serein en Fédération Wallonie-Bruxelles, le divorce PS-cdH y prend ces derniers jours un tour de plus en plus agressif, à l’image des vives tensions constatées depuis plusieurs semaines à Namur au sein du gouvernement wallon.

Mercredi devant le Parlement, le ministre-président Rudy Demotte avait déjà laissé entendre de manière à peine voilée que le cdH était en train de baisser les armes dans son combat passé contre la réforme des pensions des enseignants du ministre Bacquelaine.

Jeudi, c’est au tour du ministre de la Jeunesse, Rachid Madrane, d’attaquer frontalement son futur ex-conjoint, accusé de “bloquer le financement de places en faveur des jeunes les plus vulnérables”, une “attitude irresponsable”, selon le socialiste.

En cause: le refus mercredi de la vice-présidente Alda Greoli d’approuver le financement prévu pour le fonctionnement de nouvelles places d’hébergement et d’accueil d’enfants, parfois très jeunes, en situation de vulnérabilité sur base d’un appel à projets lancé en novembre dernier.

Un non qui, selon le ministre Madrane, va “empêcher des services, déjà en place, de fonctionner”, tout en mettant “en péril la situation des enfants hébergés ainsi que près d’une centaine d’emplois”.

“Manifestement, l’envie de gouverner avec une autre majorité semble faire perdre le sens des responsabilités au cdH”, attaque M. Madrane. Interrogé par Belga, le cabinet Greoli se dit “écœuré” par l’attitude “ignoble” des socialistes dans ce dossier.

Alors que les modalités de sélection des associations d’aide n’ont jamais été communiquées aux centristes, ceux-ci affirment que les huit asbl finalement choisies pour ces financements sont “à 100% liées de près ou de loin au parti socialiste, des communes socialistes, ou des membres du cabinet Madrane”, à savoir son chef de cabinet adjoint, Alberto Mulas.

Selon le cdH, celui-ci a même siégé dans le comité de sélection pour l’attribution desdits subsides, comité qui a sélectionné deux asbl où ce même Alberto Mulas est actif…

“Vu le contexte politique, mais surtout d’un point de vue déontologique, il n’était pas possible pour nous d’accepter cela”, dit-on chez Alda Greoli.

“On est face à un ministre qui est en train de vider les caisses (de la Fédération) de manière très orientée, juste avant la fin (du gouvernement). Nous avons refusé cette politique du fait accompli!”.

M. Madrane réfute toutefois toute utilisation orientée (vers des structures pro-PS), comme l’allègue Mme Greoli.

“Cela ne tient pas la route. Je me permets de lui rappeler que nous avons reçu trop peu de projets que pour avoir à favoriser quiconque. Tous les projets répondant à des besoins importants dans les zones géographique prioritaires ont été acceptés”, se défend le socialiste. (Belga)