La castration chimique plus utilisée en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie

Illustration picture shows a needle in a trash can in an operation room during a press visit to the new operating theater of the UZ Leuven hospital, on Friday 10 February 2017, in Leuven. BELGA PHOTO LUC CLAESSEN

Une trentaine de délinquants sexuels sont actuellement sous traitement hormonal en Flandre, contre quatre en Wallonie et à Bruxelles, rapporte le quotidien De Standaard.

Le Centre universitaire forensique (UFC) d’Anvers administre un traitement hormonal à une trentaine de délinquants qui a pour conséquence de les castrer chimiquement. En 2009, année lors de laquelle l’Inami a commencé à rembourser ce traitement, sept personnes ont opté pour ce type de castration chimique. “Nous constatons en Flandre que les juges stipulent de plus en plus la castration chimique dans les conditions pour une libération”, explique Kris Goethals, directeur de l’UFC. “Comme suggestion, il est vrai, car cela ne peut pas être imposé.”

La Belgique francophone a moins recours à ce type de solution. “Très peu de médecins wallons et bruxellois en sont partisans”, indique Julien Lagneaux, directeur de L’Unité de Psychopathologie Légale (UPPL) à Tournai. “Je n’imagine pas qu’un juge wallon ou bruxellois suggère ceci. Il y a clairement une différence de vision.”

La députée Carina Van Cauter (Open Vld), membre de la commission Justice et Abus sexuels, regrette qu’il n’y ait pas plus de recherches quant aux effets de la castration chimique. Elle souligne qu’il est important de mieux connaître l’impact du traitement afin d’évaluer les risques et dans l’optique d’une possible réintégration.

Belga, photo Belga/Luc Claessen