Chaîne humaine en solidarité avec les migrants au parc Maximilien

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Une soixantaine de personnes ont formé mardi matin une chaîne humaine dans le parc Maximilien à Bruxelles où campent actuellement entre 400 et 600 migrants. Un vingtaine d’entre eux ont été évacués vendredi dernier par la police et leurs effets personnels ont été envoyés à la décharge. Certains ont été placés en centre fermé et d’autres ont reçu un ordre de quitter le territoire. Selon les forces de l’ordre, des plaintes de riverains étaient à l’origine de leur intervention.

“Cette chaîne se voulait une action de solidarité avec les migrants mais aussi une chaîne de protection symbolique. L’intervention policière de vendredi dernier dans le parc est inacceptable et nous nous devions d’y réagir”, a estimé Geneviève Parfait, responsable de l’Observatoire des violences policières en Belgique (ObsPol).

“Une action de représailles” dénonce les associations

Selon des soutiens des migrants, l’intervention policière de vendredi dernier semblait être une action de représailles à la suite d’abus des forces de l’ordre dénoncés par certains d’entre eux. Nous vous rapportions en effet la semaine dernière que des migrants se plaignaient d’avoir été victimes de rackets de la part de policiers (argent liquide et GSM) et de réveils brutaux. La police locale a indiqué n’avoir aucune connaissance de faits de racket et avoir pris contact avec le comité P. Elle a en outre précisé qu’une enquête judiciaire serait lancée sans délai.

Revoir le reportage de Camille Tang Quynh:

“Nous espérons que cette enquête aboutira et que si les violations sont avérées, la justice fera son travail.” Il faut “qu’il y ait une tolérance zéro vis-à-vis d’abus des forces de l’ordre à l’encontre de citoyens. Ces méthodes rappellent celles appliquées à Calais, où les policiers venaient au petit matin dans le campement pour confisquer les tentes des migrants afin de les chasser des lieux. J’espère que ce procédé ne va pas se généraliser”, conclut Geneviève Parfait. (avec Belga)