30% de dossiers sur des combattants terroristes étrangers en plus à la police fédérale

La police fédérale a ouvert l’an dernier 368 dossiers concernant des combattants terroristes étrangers, connus dans le jargon policier sous le nom de Foreign Terrorist Fighters (FTF).

C’est 30% de plus que les 284 dossiers ouverts pour ces mêmes raisons en 2015, selon des données livrées dans le dernier rapport annuel de la police fédérale.

Les FTF se définissent comme des personnes qui ont rejoint (ou souhaitent rejoindre) les troupes combattantes djihadistes dans des zones de guerre ou tout combattant est est revenu des ces régions. Vu les attentats du 22 mars 2016, la lutte contre le terrorisme fait sans surprise office de fil conducteur tout au long de ce nouveau rapport annuel. Les forces de police ont livré un effort à la hauteur des événements et de la menace, ce qui a mis ses effectifs à rude épreuve.

Elle a aussi entraîné une réaffectation des moyens humains. Ainsi, la lutte contre le terrorisme a accaparé une bonne partie des capacités d’enquête de la police (19%), soit plus que les moyens affectés à la lutte contre les stupéfiants (11%) ou la fraude et la corruption (10%). Cette lutte contre le terrorisme a aussi entraîné le doublement du nombre d’arrestations judiciaires pour terrorisme. Celles-ci sont passées de 205 en 2015 à 372 en 2016. Autre signe de la menace: les interventions d’équipes dotées de chiens renifleurs d’explosifs a elle progressé de 70% en l’espace d’un an.

Belga