Samusocial : l’administration remettra un avis négatif sur les indemnités de départ de Pascale Peraïta

L’administration de la Commission Communautaire Commune de Bruxelles remettra un avis négatif en cas de demande de subvention liée au paiement d’indemnités de départ à la directrice du Samusocial Pascale Peraïta, a indiqué vendredi matin l’actuel fonctionnaire-dirigeant de cette administration, Nicolas Lagasse, lors de la commission d’enquête sur la Samusocial, dont les auditions sont diffusées en direct sur BX1.

M. Lagasse était auditionné par la commission d’enquête sur le Samusocial, aux côtés de Dirk Lalemant, responsable de la direction de la comptabilité et du budget de l’administration de la CoCom, et de Yannick Ranson, attaché auprès de la direction de ce département.

La RTBF avait révélé mercredi que l’avocat de Pascale Peraïta avait adressé un courrier au président du conseil d’administration (CA) pour lui demander de mettre fin au congé sans solde accordé à celle-ci en 2013 lors de son accession à la présidence du CPAS. Selon la RTBF, l’objectif de cette demande n’est très probablement pas la réintégration en tant que telle, mais l’obtention d’indemnités de licenciement. Cette perspective a fait bondir comme un seul homme le landerneau politique bruxellois, y compris la fédération bruxelloise du PS dont la présidente Laurette Onkelinx a jugé une telle demande “indécente”.

“Nous vérifierons si l’indemnité est bien utile”

En cas de demande de subventionnement, “nous vérifierons si l’indemnité est bien utile et en lien avec la finalité de la subvention dans le cadre de laquelle elle a été versée. Si on nous dit ‘on va payer quelqu’un pour ne pas venir travailler’, notre avis sera négatif”, a affirmé Nicolas Lagasse, devant les députés membres de la commission.

Le fonctionnaire-dirigeant s’est livré à un long exposé sur les différents types de subventions accordées par la CoCom. Le Samusocial ne bénéficiait que de subsides non-structurels (non liés à un agrément), en tout quatre: pour le dispositif d’accueil hivernal, pour le dispositif d’insertion des SDF par un premier accès à un logement (“Housing first”), pour l’accueil des familles, et pour le centre social d’accueil urgence.

Toujours selon M. Lagasse, en 2013, l’équivalent de 2,5 fonctionnaires étaient en charge du contrôle des subsides accordés à quelque 200 ASBL. Ils sont actuellement trois à s’en occuper et bientôt cinq, sachant que la tendance est à une augmentation du cadre, depuis la réforme de l’État qui a redonné des moyens à une institution vouée jusqu’il y a peu à disparaître. (avec Belga)

  • Duplex de Michel Geyer.