WikiLeaks: l'Equateur soupçonne un piratage de son ambassade à Londres

L’ambassade d’Equateur à Londres, où est réfugié le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, pourrait être victime de piratage. “J’ai mes suspicions”, a déclaré mercredi à Genève son chef de la diplomatie. Le site est devenu un “environnement hostile” pour le personnel même de la représentation, a dit devant la presse Guillaume Long. Il a répété qu’il était devenu très difficile de réussir à passer un coup de téléphone depuis l’ambassade. Interrogé sur un éventuel piratage informatique, il a répondu n’en avoir “aucune idée”. “J’ai mes suspicions”, a-t-il ajouté.

M. Long a rencontré il y a moins d’une dizaine de jours Julian Assange, quatre ans après le début de sa protection à l’ambassade d’Equateur. La situation devient “humanitaire”, a-t-il affirmé à Genève, répétant que la santé du fondateur de WikiLeaks s’est dégradée en plusieurs années, sans donner davantage de détails. Comme lors de sa visite à Londres, il a dénoncé les doubles standards dont font preuve la Grande-Bretagne et la Suède à l’égard des décisions, même non contraignantes, de l’ONU.

Julian Assange s’est réfugié dans l’ambassade pour échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé de viol et qui a émis un mandat d’arrêt européen contre lui. L’ex-hacker australien, qui nie le viol, refuse de se rendre dans ce pays de peur d’être extradé vers les Etats-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500’000 documents classés secret défense sur l’Irak et l’Afghanistan et 250’000 communications sur les affaires étrangères.