Washington inflige des sanctions financières au vice-président du Venezuela

Les Etats-Unis ont instauré lundi des sanctions financières à l’encontre du vice-président du Venezuela Tareck El Aissami, qu’ils accusent de trafic de drogues, selon un communiqué du Trésor. Ces sanctions sont “l’aboutissement de plusieurs années d’enquête visant d’importants trafiquants de drogues aux Etats-Unis et démontrent que l’influence et le pouvoir ne protègent pas ceux qui s’engagent dans des activités illégales”, affirme ce communiqué. M. El Assaimi, 42 ans, l’un des dirigeants les plus influents du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir depuis 1999, a été nommé à la vice-présidence du pays en janvier. Auparavant, il était gouverneur de l’Etat d’Aragua, considéré comme l’un des plus violents du pays. Il a aussi été ministre de la Justice durant quatre ans à partir de 2008 sous la présidence d’Hugo Chavez, aujourd’hui décédé.
Ces sanctions contre le numéro deux du pays vont encore envenimer les relations entre Washington et Caracas, qui se sont tendues après l’arrivée au pouvoir en 1999 de Chavez, devenu célèbre pour ses diatribes anti-américaines.
Le Trésor américain affirme que le vice-président a “facilité la livraison de drogues au Venezuela” via son contrôle des décollages d’avions d’une base aérienne vénézuélienne ainsi que celui des ports. Il “a reçu des paiements pour avoir facilité la livraison de cargaisons de drogues appartenant au réseau vénézuélien de Walid Makled Garcia”, ajoute le Trésor.
Un autre personnage clé, Lopez Bello, que les Etats-Unis accusent d’avoir agi pour le compte de M. El Aissami, est également visé par ces sanctions qui gèlent leurs avoirs éventuels aux Etats-Unis.