Wall Street reste optimiste, nouveau record pour le Nasdaq

Wall Street a terminé sans franche tendance lundi, son optimisme résistant à des indicateurs en demi-teinte et à des déclarations du président américain Donald Trump sur les banques: le Dow Jones a concédé 0,13% et le Nasdaq (+0,73%) s’est offert un record. Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 27,05 points à 20.913,46 alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 44,00 points à 6.091,60 points, du jamais vu. L’indice élargi S&P 500 a avancé de 4,13 points, soit 0,17%, à 2.388,33 points.
“La tendance continue d’être bonne pour les marchés d’actions”, a commenté Sam Stovall de CFRA. En cours de séance, la solidité de Wall Street a été testée par Donald Trump: il a affirmé dans un entretien à Bloomberg “considérer” un démantèlement des grandes banques et un rétablissement des dispositions de la législation dite “Glass-Steagall” qui a séparé les activités de banque de dépôt et d’investissement aux Etats-Unis de 1933 à 1999.
Cela a provoqué un repli très ponctuel des indices avant qu’ils ne se reprennent, les banques du Dow Jones, Goldman Sachs (+0,47% à 224,85 dollars) et JPMorgan (+0,07% à 87,06 dollars) parvenant même à finir dans le vert, il est vrai aidées par une remontée des rendements obligataires.
Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,321% contre 2,286% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,005% contre 2,958% précédemment. Le marché obligataire reculait donc.
“En partie décevants”, selon les termes d’Art Hogan de Wunderlich Securities, les indicateurs du jour n’ont pas non plus affecté la bonne disposition de Wall Street, déjà dopée la semaine précédente aux résultats d’entreprises.
Les publications pour le premier trimestre vont se poursuivre cette semaine avec notamment les géants des nouvelles technologies Facebook (+1,47% à 152,46 dollars) et Apple, (+2,05% à 146,60 dollars) dont les titres ont terminé à des records lundi.
“Les investisseurs sont optimistes parce que le Congrès a accepté de laisser le gouvernement fonctionner, évitant une paralysie budgétaire”, a ajouté Sam Stovall.
Les leaders du Congrès américain sont parvenus à un accord garantissant le financement de l’Etat fédéral jusqu’à fin septembre, accord que les parlementaires ont jusqu’à vendredi pour voter.
Avant la publication des chiffres de l’emploi pour le mois d’avril vendredi, temps fort de la semaine, les investisseurs vont se concentrer sur la réunion de la Réserve fédérale (Fed).
Selon l’opinion dominante sur les marchés, elle devrait maintenir le statu quo sur sa politique monétaire à l’issue de deux jours de réunion, mardi et mercredi, mais pourrait donner dans son communiqué final des indications sur une éventuelle hausse des taux d’intérêt en juin.