Wall Street finit hésitante une séance sans conviction

Wall Street a fini sans tendance jeudi, les investisseurs ne prenant guère de risques à la veille de chiffres mensuels toujours cruciaux sur l’emploi américain: le Dow Jones a perdu 0,13% mais le Nasdaq a pris 0,36%. Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 22,74 points à 17.895,88 points, alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 17,65 points à 4.876,81 points. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,09% à 2.097,90 points.
La séance “n’est pas évidente à interpréter, si ce n’est que l’on aura du mal à sortir de ces niveaux d’échanges, tant que l’on n’aura pas de nouvelles fraiches… Qu’elles soient bonnes ou mauvaises”, a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, remarquant que le S&P 500 restait bloqué sous le seuil des 2.100 points.
A ce titre, les investisseurs attendent avec impatience les chiffres sur l’emploi américain en juin, que publiera le département du Travail vendredi avant l’ouverture.
Ils ont certes pris connaissance jeudi d’estimations favorables du groupe ADP sur les embauches dans le privé le mois dernier, mais plusieurs observateurs se méfiaient, rappelant que les chiffres officiels pour mai s’étaient révélés bien plus décevants que ceux de cette entreprise de services informatiques aux entreprises.
Pour le moment, “la principale chose notable de la journée, c’est que la Bourse a perdu de l’élan quand les cours du pétrole se sont mis à baisser à la suite d’un rapport jugé défavorable”, a remarqué M. Blicksilver.
Le marché de l’or noir a chuté, le marché exprimant toute sa déception devant un recul des stocks de brut américains bien plus faible que prévu, attisant les craintes que les excédents tardent à se tasser.
A Wall Street, “c’est une semaine où l’on aura cherché un équilibre”, a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities.
Il remarquait que Wall Street, comme les autres grandes places boursières, avait beaucoup fluctué depuis le vote, deux semaines plus tôt, des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Désormais, par rapport à d’autres actifs, “les mouvements de la Bourse ne sont pas si marquants… Mais c’est bienvenu, car il y a eu beaucoup de confusion à la suite du référendum britannique”, a reconnu M. Hogan.

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08 juillet 2016 - 00h20