Wall Street finit en hausse, calmée sur le Brexit

Comme l’ensemble des marchés mondiaux, Wall Street a monté lundi grâce à l’apaisement des craintes d’un Brexit, même si ses mouvements ont été moins marqués que sur les places européennes: le Dow Jones a pris 0,73% et le Nasdaq 0,77%. Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial a gagné 129,71 points à 17.804,87 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 36,88 points à 4.837,21 points. L’indice élargi S&P 500 avançait de 12,03 points, soit 0,58%, à 2.083,25 points.
“Tout est lié à l’inversion de la dynamique entre les partisans et les adversaires d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne”, a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities. “La semaine dernière, la Bourse avait souffert de l’élan des défenseurs d’une sortie et, comme la situation s’est un peu retournée, le marché fait pareil.”
A trois jours du référendum britannique sur un Brexit, plusieurs sondages témoignent en effet d’un rebond des partisans du maintien, ce que beaucoup d’observateurs attribuent à une réaction émotionnelle à la suite du meurtre la semaine dernière d’une députée favorable à l’UE.
Logiquement, la réaction de Wall Street était moins marquée que ses homologues européennes, qui ont dans l’ensemble pris plus de 3% lundi, tout comme elles avaient auparavant plus franchement chuté que la Bourse de New York.
“En tout cas, l’instabilité risque de perdurer d’ici jeudi”, a prévenu David Levy, de Republic Wealth Advisors. “Les marchés font désormais passer au second plan tout ce qui n’est pas lié au Brexit.”
Cette dominante internationale était d’autant plus marquée à Wall Street qu’il n’y a “pas de chiffres économiques notables lundi et mardi aux Etats-Unis” et que “l’on n’attend pas de gros résultats d’entreprises au moment où le trimestre se termine”, a souligné M. Levy.
Les investisseurs américains digèreront tout de même mardi et mercredi une audition de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale (Fed), devant les parlementaires à Washington, après que la banque centrale s’est abstenue la semaine précédente de relever ses taux directeurs.