Vote des expatriés aux régionales: Laurette Onkelinx monte à son tour au créneau

La cheffe de file bruxelloise du parti socialiste Laurette Onkelinx a à son tour défendu la proposition d’élargir le droit des votes des étrangers aux élections régionales. “A Bruxelles, 30% de ceux qui y vivent ne votent pas, c’est ridicule”, a-t-elle indiqué mercredi sur BX1, soulignant que cette situation était très différente de celle qui prévalait dans les autres Régions du pays. Le débat a rebondi pendant les vacances lorsque le député bruxellois Philippe Close (PS) a plaidé en faveur du droit de vote pour les étrangers aux élections régionales. La proposition a été rejetée par le MR et le cdH. Au PS, des nuances se sont fait entendre, singulièrement en Wallonie. Dans Le Soir, le vice-président du gouvernement wallon Jean-Claude Marcourt et le député-bourgmestre de Liège Willy Demeyer ont dit partager l’idée sur le fond tout en rejetant le moment choisi pour la formuler. “Aujourd’hui, je pense qu’elle va engendrer une réaction épidermique d’une partie de la population”, a souligné M. Marcourt.

La proposition d’octroyer le droit de vote aux étrangers pour les élections régionales et fédérales figure au programme du parti socialiste. S’exprimant sur Bel RTL, le président du PS Elio Di Rupo a indiqué mardi que le débat avait surgi à Bruxelles à l’initiative du MR qui visait les étrangers européens. “Ce débat a lieu à Bruxelles, il n’existe pas au niveau wallon. Et donc il n’est pas du tout à l’ordre du jour au niveau wallon. Il est confiné à Bruxelles, à la demande du MR”, a dit Elio Di Rupo. De son côté, le gouvernement fédéral a lui décidé vendredi d’élargir aux élections régionales la possibilité pour les expatriés belges de voter.

“Donner un nouveau droit à des Belges, ce n’est pas un réel problème”, a réagi Laurette Onkelinx. “Mais il est serait beaucoup plus important et plus juste que celles et ceux qui vivent ici, qui paient leurs impôts puissent participer à la décision concernant la collecte des déchets, la mobilité, le logement, l’environnement”, a ajouté la cheffe de groupe socialiste à la Chambre. “Ils font vivre notre économie”, a-t-elle conclu, soulignant qu’une telle évolution serait une avancée en termes d’égalité des droits.