Violences en Centrafrique: mise en garde de l'ONU, l'UE et l'UA

Cinq organisations internationales, dont les Nations unies, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), ont uni leurs voix dimanche contre le regain de violence en Centrafrique en lançant une mise en garde contre les groupes armés. “Les cinq organisations partenaires exigent des belligérants qu’ils cessent immédiatement les hostilités. Elles rappellent que toute attaque contre la population civile, le personnel des Nations unies et des organisations humanitaires est passible de poursuites judiciaires”, écrivent-elles dans ce communiqué également signé par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Elles saluent “l’action robuste” de la Mission des Nations unies (Minusca) “pour protéger les civils”, dans ce communiqué daté de Libreville, Addis Abéba, Paris, Bruxelles et New York.
Un hélicoptère de la Minusca est “intervenu” le 11 février pour stopper des hommes armés d’une faction de l’ex-rébellion séléka qui avançaient vers la ville de Bambari (centre).
Un chef milicien, considéré comme l’un des chefs influents du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), a été tué lors de cette opération, selon un de ses proches.
“Les cinq organisations partenaires condamnent les dernières violences perpétrées par le FPRC et ses alliés, ainsi que par le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC), qui ont causé de lourdes pertes parmi les populations civiles et des déplacements importants”, souligne leur communiqué.
Des rebelles de l’UPC ont exécuté en décembre 25 personnes, selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW) jeudi. Les cinq organisations saluent les “efforts du Président Faustin-Archange Touadéra visant à promouvoir durablement la réconciliation” ainsi que “l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation portée par l’UA, la CEEAC et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et soutenue par l’Angola, le Congo et le Tchad”.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.