Venezuela: l'opposition dénonce des agressions lors d'un meeting pro-référendum

L’opposition vénézuélienne, qui milite pour la tenue d’un référendum contre le président Nicolas Maduro, a dénoncé mercredi des agressions contre ses sympathisants lors d’un meeting et les a attribuées à des militants du camp gouvernemental. Les antichavistes, du nom de l’ex-président Hugo Chavez, au pouvoir de 1999 à 2013, réunis sous la coalition de la Table de l’unité démocratique (MUD, centre-droit), ont obtenu lundi le feu vert de l’autorité électorale pour entrer dans la dernière phase d’un processus long et complexe qui doit aboutir à la consultation populaire.
La MUD avait appelé à deux jours de mobilisation dans tout le pays mercredi et jeudi pour accélérer le processus et accentuer la pression sur le gouvernement de Nicolas Maduro. L’opposition le rend responsable des pénuries alimentaires et de la situation de plus en plus chaotique du pays.
Les incidents se sont produits mercredi à Los Teques, dans la banlieue de Caracas, selon l’opposition: des partisans du président Maduro ont frappé à coups de pieds et de poings les quelques dizaines de personnes réunies. La MUD a publié des photos de ces heurts sur son site (unidadvenezuela.org/2016/08/41767).
Une députée de l’opposition Clara Mirabal a notamment été prise à partie. Elle “a été poursuivie par les violents (agresseurs) devant le regard complaisant de la GNB (Garde nationale bolivarienne, police)”, selon la MUD, qui accuse des “groupes proches” du chavisme.
Mercredi, les manifestations à l’appel de l’opposition en faveur du référendum ont été peu suivies à travers le pays. Il est probable que les divisions internes de l’opposition expliquent en partie cette faible mobilisation des habitants, dont beaucoup sont trop occupés à patienter des heures devant les magasins et les pharmacies. Ils craignent aussi pour leur sécurité, en raison de l’imposant déploiement policier.